La Voie des Marchombres Forum de réflexion consacré aux Marchombres et aux livres de Pierre Bottero... |
| | Parleur ou Chroniques d'un rêve enclavé ~ Ayerdhal | |
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Elurían Aeglir Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 3001 Age : 33 Localisation : A proximité d'une excentrique hyperbole équilatère. Groupe : Marchombre Livre préféré : Je n'en ai lu aucun. Date d'inscription : 25/07/2008
| Sujet: Parleur ou Chroniques d'un rêve enclavé ~ Ayerdhal Dim 6 Nov 2011 - 17:35 | |
| Ce livre extraordinaire n'ayant pas encore son topic (ce qui n'est d'aileurs le cas d'aucuns des livres d'Ayerdhal), le voici. Parleur, ou Chroniques d'un rêve enclavé, d'Ayerdhal Quatrième de couverture :" On ne bâtit rien sur le désespoir, fors la haine, mais avec la colère et l'usure des souffrances qui se répètent, avec la faim et la peur du lendemain, avec nos seuls coudes serrés pour nous tenir chaud, et nos larmes en échos, et nos rires enfuis, un jour, avec juste ça, entre hommes et femmes, nous n'aurons plus besoin que d'un rêve pour nous éveiller. " Ce rêve est celui d'un poète assassiné pour une poignée de mots jetés sur les murs de la Colline, quartier d'une cité médiévale où règnent recruteurs, faiseurs de dîme et de gabelle. Les poètes meurent, les rêveurs aussi. Les rêves, eux, ne demandent qu'à voyager. C'est un curieux pèlerin qui les ramène sur la Colline, un vagabond visionnaire que les Collinards appelleront Parleur. Une autre :«Il est arrivé un matin, au petit matin, le cinquième jour de la fermentation, quand le miel prend sa première amertume. C'était l'année où le Prince adouba son ainé, l'année où il lui confia la ville pendant qu'il guerroyait pour son Roi sur d'autres rivages. Il est arrivé avec le vent de mer, un havresac au bout du bras droit, le chat sur l'épaule gauche.» C'est ainsi que Vini, l'épistolière, recueille Parleur et le présente à ses amis : Mescal le magicien, Halween la Mante, Gabar l'Ours, Teng le Gros, Qatam le guerrier, le Vielleux... C'est ainsi depuis des siècles sur la Colline, sous le joug des Princes de Macil et de la Citadelle... Parce qu'on naît pauvre et qu'on le reste, en redoutant la Garde et les questeurs d'impôts, en tremblant devant le Prévost ou le Connétable, en agonisant doucement. C'est ainsi, mais le frère de Vini écrivait que ce ne pouvait pas toujours l'être. Et Parleur dit que cela doit changer.Que dire ? C'est vraiment un de ces livres qui font réfléchir, réfléchir et réfléchir encore. Très peu de livres m'ont davantage marquée, et je ne remercierais jamais assez Frost de me l'avoir conseillé. Non seulement le décor, l'histoire, les personnages sont somptueux, l'écriture est fantastique, mais le message est est d'une puissance incroyable. Rien de ce que je ne pourrais dire ne lui rendra honneur, mais si vous ne l'avez pas lu, faites-le, de toute urgence ! Quant à ceux qui l'ont lu, à vos avis ! Et à vos citations aussi ! (Je n'ai malheureusement pas le livre à proximité pour y ajouter mes miennes.) | |
| | | Choup Tisseur du Réel
Nombre de messages : 465 Age : 30 Localisation : Paris Groupe : Dessinatrice Livre préféré : les livres de Pierre Bottero, La Horde du Contrevent d'Alain Damasio, La condition humaine de Malraux, Orgueil et préjugés de Jane Austen, les Chroniques de San Fransisco d'Armistead Maupin. Date d'inscription : 31/05/2011
| Sujet: Re: Parleur ou Chroniques d'un rêve enclavé ~ Ayerdhal Dim 15 Jan 2012 - 0:31 | |
| Étonnant que personne n'ait répondu... Comme je viens de le finir (il y a cinq minutes ^^), je déterre le topic et advienne que pourra ! ATTENTION ÇA SPOILE (comme dans "attention ça mouille", oui, oui ) Bon, par où commencer ? C'est assez difficile de mettre des mots sur le tourbillon qu'a déclenché ce livre. Je veux dire, ce n'est pas le genre de bouquin qu'on referme avec le sourire aux lèvres et il serait très tentant de stopper toute réflexion et d'aller dormir pour oublier. Un livre qui fait réfléchir, ça oui. Mais justement parce que rien n'est explicite. Pas de mode d'emploi, pas de pseudo métaphore de la société pour nous dire où aller... Rien que l'on puisse appliquer tel quel. Et en même temps, un monde pas si lointain (ce que je raconte est complètement contradictoire, je sais, désolée xD). Ce que je veux dire c'est qu'il serait tellement facile de se dire que tout ça n'est qu'un livre. Et j'ai cette sensation, cette envie d'oublier, de mettre la tête dans le sable justement parce que , aussi paradoxal que ça semble après ce que j'ai exprimé plus haut, ce monde et cette histoire pourraient être les nôtres. Pas parce que la société liberticide et inégale et blablabla... Mais plutôt par la "véracité" des personnages. Ils sont humains, vraiment. Ils n'ont pas de pouvoirs spéciaux, ils ont des défauts. Ils sont vivants. Et vrais. Comme si en assistant à une représentation théâtrale, on s'apercevait subitement que les acteurs ne jouent pas. Qu'ils se disputent (ou s'embrassent, comme vous préférez) pour de vrai. C'est assez fou de dire ça d'un livre mais je crois que c'est vraiment ce qui m'a marquée. Parleur, Qatam, Vini, Halween et tous les autres, c'est nous, c'est moi. On en connait tous, ils ne sont pas parfaits, ils sont réels. Pas de morale, pas de happy end, pas de direction bien indiquée. On ne sait pas ce que Vini va faire de sa vie après, ni ce que deviendra le royaume. Personne n'incarne le sage qui sait tout comme il n'en existe que dans les histoires et qui sert à faire "passer un message" bien clair et précis. Au final, on pourrait presque se demander si l'enclave était une bonne idée, on pourrait presque imaginer ce qu'il se serait passé dans une histoire "normale"... Et ça c'est "assez dingue" comme dirait ma prof de créa Bref tout ça pour tenter de jeter des mots en vrac sur mon ressenti... Pas certaine que ça ait un sens mais si ça peut encourager ceux qui l'ont lu à poster, ça m'aidera peut-être à y voir plus clair Un livre, euh, dérangeant (au sens propre de dé-ranger, de mettre le bazar, pas vraiment de gêner, enfin peut-être un peu aussi | |
| | | Aethera Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 4263 Age : 31 Localisation : Sur ma route (ouais, il y a eu du mouv', ouais) Groupe : Marchombre Livre préféré : Vrac d'auteurs : Bottero, Damasio, Ayerdhal, Squarzoni, Chedid, Bobin, Giono, Le Guillou, Sous-commandant Marcos... Date d'inscription : 13/04/2008
| Sujet: Re: Parleur ou Chroniques d'un rêve enclavé ~ Ayerdhal Lun 16 Jan 2012 - 16:18 | |
| J'avais pas vu ce topic . Je ne peux pas ne pas rendre hommage à Parleur, aussi connu sous ces couvertures-ci : - Spoiler:
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C'est un livre qui fut très particulier pour Pierre, et qui l'est pour moi aussi à présent, parce que Gilles aime bien boucler les boucles. C'est aussi un des premiers Ayerdhal que j'ai lus, et de loin pas le dernier - d'ailleurs je m'en vais créer des topics pour les autres livres dès que j'aurai fini de poster ici . Ca reste un de mes trois préférés, avec La Bohême et l'Ivraie et le dyptique de L'Histrion. C'est le seul roman de Yal que l'on puisse apparenter à de la fantasy, mais ça reste de la fantasy politique, tout comme ses romans de SF restent de la SF politique. Mais attention, "politique" ne veut pas dire que l'humain n'y tient aucune place, bien au contraire ! C'est une oeuvre engagée dans tout ce que le mot engagement implique : sincérité, convictions, vision du monde, peurs et jusqu'au-boutisme, Yal nous livre ses tripes sur un plateau. Avec style, s'il vous plaît. On vit sur la Colline avec ces insurgés jusqu'au bout de leur idéal, et la fin nous laisse comme ébahis, hagards, et on a besoin de quelques jours pour s'en remettre, pour penser seulement à retourner voir, creuser un peu, chercher les pistes. Mes personnages préférés, de manière incontestable, sont Parleur, Vini, Halween et Le Guevian, et Karel évidemment, pour la force et la droiture. Et puis comme j'ai l'impression de parler pour rien dire (ce qui n'est pas très digne de Parleur), voilà quelques citations parmi mes préférées - les n° de pages sont ceux de l'édition J'ai Lu SF de 1997 : - Spoiler:
Page 56 : "À les voir par intermittence, lui taillant toujours de l'avant et elle virevoltant telle une toupie, à les voir ainsi nus et bataillant de concert, je me demandai s'ils n'avaient pas jailli du même lit. Ce n'était pas le cas, bien sûr et hélas, ils sortaient simplement du même moule et, à mes doutes incongrus, la Mante n'eût pas manqué d'asséner son réalisme guerrier : mieux vaut se battre nu que crever par pudeur."
- Spoiler:
Pages 77-78 : "Je mourrai jeune parce que je dis aujourd'hui ce que le monde découvrira demain. Si l'on y réfléchit, ce n'est pas pire qu'atteindre l'âge des vieillard avec la certitude que le monde ne changera pas, mais c'est rageant. [...] Ma vie se précipite et je n'ai rien achevé. Si seulement j'avais été patient ! Si seulement j'avais su attendre, parfois, que l'aube s'annonce, pour dire : il va faire jour. Mais il fait nuit noire, et je m'obstine à dire "le soleil va se lever" à des enfants qui sont encore aveugles. Comment expliquer le soleil à quelqu'un qui ne connaît pas la lumière ?"
- Spoiler:
Page 147 : "Depuis quelques temps, mes amis s'inquiètent de ma témérité, du moins est-ce ainsi qu'ils l'appellent pour ne pas prononcer le mot "inconscience". Ils craignent que je ne m'expose trop. Ils craignent pour ma vie, en fait, à défaut d'avoir peur pour la leur. Moi je crains qu'à trop mesurer ce qu'ils risquent de perdre ils n'en oublient ce que nous avons à gagner."
- Spoiler:
Page 174 : "Le devoir n'est ni ce qui est dicté par ceux qui jonglent avec le pouvoir, ni ce qui découle de leurs intérêts. Le devoir, c'est être juste aux yeux des déshérités."
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Page 194 : "Si le monde ne te convient pas, tu n'as qu'à le changer."
- Spoiler:
Page 210 : "Enfant, j'eus un précepteur que me flagellait avec une baguette quand je préférais consacrer mes six ans au jeu plutôt qu'au travail. C'était très douloureux et très humiliant, alors j'oubliai les jeux et je redoublai d'efforts. Mais les efforts étaient insuffisants pour satisfaire mon maître et mon dos continuait à goûter de l'entrain de sa baguette. Je pleurais beaucoup après chaque flagellation, de douleur bien sûr et de l'acharnement dont il me fallait faire preuve pour soulager mes reins de quelques misérables coups. Un jour, j'eus tellement mal que je décidai de diminuer mes souffrances en ne travaillant pas. Ce manquement fut dûment puni dès le lendemain, et le surlendemain, et chaque jour pendant deux semaines. Je fus battu et j'eus même droit à d'autres vexations, depuis la privation de nourriture jusqu'à la séquestration dans le noir, mais je ne me remis pas au travail. Émus, ma mère finit par convaincre son protecteur de renvoyer le précepteur à des études qui ne me concernaient pas. De ce pédagogue, je n'aurai finalement appris qu'une chose : parce que lui seul a un intérêt dans leur relation, c'est le bourreau qui dépend de sa victime."
- Spoiler:
Page 243 : "Qatam haussa les épaules. - Au moins, ils seront morts en se battant. C'est toujours mieux qu'une agonie d'esclave ! Parleur lui jeta un regard affligé. - Combattre ne se fait pas forcément par les armes, Qatam, et la mort n'est jamais une victoire. - Après saint Qatam, voici saint Karel, railla le trappeur. Je l'aurais volontiers giflé, mais la gifle n'aurait pas atteint sa destination et il m'aurait remerciée de lui donner raison. Parleur usa d'un autre argument : - Ce n'était pas Karel. Même lorsqu'il maniait les évidences, Karel était beaucoup plus élégant que moi, beaucoup plus retors aussi. Par exemple, dans une situation comme la nôtre, il aurait écrit : "La violence est la seule légitimité de ceux qui bafouent la justice. Le juste, lui, n'a besoin d'aucune excuse pour faire valoir le droit...""
- Spoiler:
Page 300 : "- Il y a quelque chose de trop officiel dans tout ça. C'était excitant de travailler autour d'une table avec des gens que je connaissais bien, mais je ne veux pas remplir une fonction qui conviendrait parfaitement à d'autres. Je... Honnêtement, pâtré, je comprends la nécessité de ce que nous sommes en train de faire, mais j'ai l'impression que nous gâchons la liberté que nous avons conquise. Mon frère disait que ce qui est institué n'a aucune spontanéité. Je suis trop indépendante pour contribuer à l'établissement de règles qui vont encadrer ma spontanéité."
Et puis ça fait déjà un bon paquet de citations xD . Bref, lisez-le !!!!! | |
| | | Elhea Archer émérite
Nombre de messages : 599 Age : 29 Localisation : Dans les branches d'un arbre près de l'Oeil d'Otolep. Groupe : Faëlle Livre préféré : Le pacte des Marchombres, La Horde du Contrevent Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Re: Parleur ou Chroniques d'un rêve enclavé ~ Ayerdhal Mer 21 Mar 2012 - 18:13 | |
| Je l'ai fini dans le train ce week-end. Mauvais idée ça, finir un livre pareil dans un train. Mieux vaut être seule... Un livre dérangeant oui, sans aucun doute. Justement par cette absence de belle morale bien droite. Oh, Parleur en a une, un peu... Mais dans l'ensemble, c'est une morale qui se construit au fur et à mesure des oppositions entre les personnages. Je rejoins ce que vous avez dit en fait, c'est juste vraiment très humain : pas de "révélation", de "héros" etc... Rien n'est donné, donc, tout est à construire. Et les personnages le construisent ensemble. Evidemment ce qu'ils construisent, l'Enclave, fascine. On voudrait pouvoir le transposer dans notre monde, mais c'en est trop éloigné... Et en même temps, on rêve. Hum par contre j'ai pas compris grand chose au système économique qu'ils mettent en place, ça me semble poser pas mal de soucis ! Si quelqu'un a bien compris et veut bien m'expliquer... | |
| | | Tarja Voltigeur des courants
Nombre de messages : 361 Age : 27 Groupe : Haïnouk Livre préféré : L'envol, Zouck, Le seigneur des anneaux, Alain Damasio, Les Eveilleurs, Vango, tous les livres de Pierre Bottero Date d'inscription : 11/07/2012
| Sujet: Re: Parleur ou Chroniques d'un rêve enclavé ~ Ayerdhal Jeu 20 Déc 2012 - 22:12 | |
| Si vous ne l'avez pas lu, je vous conseille de vous arrêter là pour votre propre bien.C'est bon je l'ai finis, la fin...les mots manquent pour l'exprimer mais elle m'a bouleversée. C'est si soudain et finalement assez inattendu tellement il se passe peu de temps entre le moment ou tout va bien, où ils programment l'avenir et le moment où ils meurent tous. Sinon je rejoins ce que vous avez dit, les personnages sont vrais. Personnellement j'ai beaucoup aimé Parleur (évidemment), Halween, Qatam et puis Karel même si il n'est pas vraiment présent. La relation entre Parleur et Halween est vraiment complexe et montre les failles de Parleur, ça évite le personnage parfait trop caricatural. - Citation :
- Au final, on pourrait presque se demander si l'enclave était une bonne idée, on pourrait presque imaginer ce qu'il se serait passé dans une histoire "normale"...
Justement la fin avec le fils de Meo est là pour nous montrer que même si l'Enclave fût plutôt un échec, l'important son les possibilités qu'elle a ouverte comme le souligne le fils de Meo: les autres savent désormais qu'il est possible de se soulever, d'autres Enclaves naîtront et de fil en aiguille ils finiront par vaincre. Cela dit c'est vrai que moi non plus je n'ai pas pus m'empêcher de me demander comment cela se serait passé si ils n'y avait pas eu l'Enclave. Mais de toute façon ils n'étaient pas fais pour rester assis, ils se seraient soulevés a un moment ou un autre. Par contre une remarque sur les échanges entre le Premier Maître de la Loge Macilienne et le Vénérable Grand Maître de la Ghilde, ça montre bien les manipulations dont tous sont victimes, même les puissants, mais je trouve qu'il manque un fin mot à ces échanges, on ne sait pas vraiment ce qu'est la Ghilde ni pourquoi elle a agit ainsi (ou alors quelque chose m'a échappé...). Elhea je peux pas t'aider, moi aussi ça me parait assez complexe à mettre en place comme système. Pour les citations je n'en ait pas beaucoup sous la main mais: - Spoiler:
"Si le monde ne te convient pas, tu n'as qu'à le changer."
Celle-ci m'a aussi beaucoup marquée tellement elle semble une évidence dès qu'on l'a lue. - Spoiler:
"Il n'écartait pas, il éliminait, et son mouvement ne s'arrêtait jamais car il était seul garant de son équilibre"
(bon c'est sur que remis dans son contexte c'est un peu moins porteur de sens mais...) - Spoiler:
"Je crois que si nous nous mêlions tous de ce qui ne nous regarde pas, le monde entier finirait par nous concerner."
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| | | Choup Tisseur du Réel
Nombre de messages : 465 Age : 30 Localisation : Paris Groupe : Dessinatrice Livre préféré : les livres de Pierre Bottero, La Horde du Contrevent d'Alain Damasio, La condition humaine de Malraux, Orgueil et préjugés de Jane Austen, les Chroniques de San Fransisco d'Armistead Maupin. Date d'inscription : 31/05/2011
| Sujet: Re: Parleur ou Chroniques d'un rêve enclavé ~ Ayerdhal Jeu 20 Déc 2012 - 23:15 | |
| MEGA SPOILER - Tarja a écrit:
- Justement la fin avec le fils de Meo est là pour nous montrer que même si l'Enclave fût plutôt un échec, l'important son les possibilités qu'elle a ouverte comme le souligne le fils de Meo: les autres savent désormais qu'il est possible de se soulever, d'autres Enclaves naîtront et de fil en aiguille ils finiront par vaincre. Cela dit c'est vrai que moi non plus je n'ai pas pus m'empêcher de me demander comment cela se serait passé si ils n'y avait pas eu l'Enclave. Mais de toute façon ils n'étaient pas fais pour rester assis, ils se seraient soulevés a un moment ou un autre.
J'ai relu juste les dernières pages il y a quelques semaines, un soir d'insomnie, et je suis en fait complètement d'accord avec toi. Parce que ça : - Yal a écrit:
- Parleur rêvait de bâtir l'utopie de Karel à l'endroit où Karel était tombé. Il rêvait si fort qu'il nous a entraînés à l'édifier avec lui.
Il est mort de son rêve. Nous sommes tous morts de son rêve. C'était peut-être l'endroit pour y parvenir, mais ce n'était pas le moment. A moins qu'il n'y ait ni endroit ni moment. Juste des pierres à poser, une à une, pour que l'édifice se bâtisse de lui-même, avec une vie d'homme dans chaque pierre, et, au bout, l'humanité comme monument. | |
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