La Voie des Marchombres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

La Voie des Marchombres

Forum de réflexion consacré aux Marchombres et aux livres de Pierre Bottero...
 
PortailAccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -20%
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall ...
Voir le deal
199.99 €

 

 Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Eleyra Leina
Membre du Conseil - Admin
Membre du Conseil - Admin
Eleyra Leina


Féminin
Nombre de messages : 4534
Age : 32
Localisation : Llewanda
Groupe : Marchombre
Livre préféré : Ellana, La Moïra, Les Royaumes du Nord
Date d'inscription : 04/04/2008

Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Empty
MessageSujet: Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)   Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Icon_minitimeDim 17 Fév 2013 - 13:07

Je voulais parler de quelque chose qui me tient particulièrement à cœur et que je ne fais pas assez à mon goût, même si je le fais quand même déjà pas mal.

Je parle d’avoir conscience de soi et du monde qui nous entoure.

Ce sujet n’est pas à proprement parler un sujet de réflexion, mais j’avais besoin d’en parler, et d’échanger, et besoin de savoir en quoi vous, vous avez conscience. Histoire de voir si on essaie d’avoir conscience des mêmes choses ou si on en oublie.


Tout d’abord, c’est avoir conscience du monde qui nous entoure.

C’est savoir apprécier un simple lever de soleil qui teinte le ciel d’or et de pourpre. Tous les matins le ciel est différent et se pare de couleurs magnifiques, mais chaque fois que je prends les transports en commun j’ai un choc : personne ne regarde dehors, et ceux qui lève la tête regardent indifférents et se replongent dans ce qu’ils faisaient. Je ne comprends pas. Moi j’ai chaque fois un sourire Immense au cœur quand je regarde le ciel à ces moments-là. Beauté éphémère qui ne sera plus jamais la même qu’en cet instant, couleurs magnifiques et lumière sur le monde… Je ne comprends pas.

C’est encore regarder autour de soi quand on marche, regarder devant soi, autour de soi, le sol mais aussi le ciel. Les gens ne regardent pas les vols d’oiseaux, les gens qui vous observent depuis une fenêtre, les gens qui marchent dans la rue. En voiture ou en train ils ne voient pas les chevreuils qui broutent ou les lièvres qui courent. Et pourtant ce sont des choses qui moi, m’émerveillent sans cesse, me montrent que le monde est magique et merveilleux, et me rendent heureuse.

Ça peut aussi être simplement avoir conscience du vent qui fait voler tes cheveux, la pluie qui s’écrase sur ton visage ou lever les yeux vers la neige qui tombe dans une danse éphémère et fragile. Mais trop souvent on se couvre du vent et de la pluie, on sort les parapluies et on se referme sur soi.
J’adore le vent qui fouette mes cheveux sur mon visage, je me sens plus libre, plus sauvage, il emporte mes soucis avec lui et fait naître un sourire sur mon visage, et combien de fois ai-je souri en levant la tête vers le ciel lorsque la pluie ou la neige tombait sur moi ! On doit sûrement me prendre pour une folle dans ces moments-là, mais suis-je folle d’apprécier ce que le monde nous offre ?


C’est encore faire attention aux gens qui vous entourent.

C’est regarder les gens autour de soi, dans un train, un tram, un restaurant, dans la rue… On voit bien qu’actuellement dans les trains, tout le monde lit son journal ou un bouquin, écoute son mp3, est plongé sur son ordinateur ou son téléphone. Les gens ne parlent plus entre eux, certains ne cherchent même plus à aider les autres quand ils sont en difficulté. Je parle de choses toutes simples, les gens qui font semblant de dormir ou mettent leur sac sur le siège à côté pour empêcher qu’on s’asseye à côté d’eux afin qu’ils soient tranquilles avec leur petit confort, les gens qui ne t’aident pas lorsque ta valise est plus lourde que toi et que tu n’arrives pas à la hisser au-dessus de ton siège, ce genre de petits gestes pas difficiles pourtant.
Je parle, mais je fais un peu pareil, moi aussi j’ai tout le temps mon iPod sur les oreilles, moi aussi je mets mon sac à côté de moi, mais à ma décharge, je suis souvent tellement chargée que ce serait plus compliqué pour moi de me compresser sur un seul siège. Quand je ne suis pas chargée, je mets souvent mon sac à côté de moi, mais quand je vois que le train commence à se remplir pas mal, et qu’il va manquer de places assises à cause de tous ces gens qui mettent leur sac à côté d’eux, j’enlève mon sac, et je propose la place à côté de la mienne. Une fois j’ai même cédé mon siège à une grand-mère qui avait du mal à marcher et n’avait pas de place, et je suis restée debout pendant tout le trajet, parce que j’avais une grosse valise que j’avais déjà hissée au-dessus de mon siège et que je n’allais pas à nouveau faire tout le train avec ma grosse valise pour me trouver une place. Est-ce que quelqu’un a voulu faire pareil ? Non. Une fois une fille n’arrivait pas à hisser sa valise, il y avait plein de mecs autour plutôt costauds, mais pas un ne s’est bougé, c’est moi qui l’ai aidée alors que je ne suis pas vraiment super musclée... Une autre fois encore, j’étais super chargée et je prenais donc deux sièges, mais c’est à moi qu’on a demandé si on pouvait s’asseoir à côté de moi, parce que les autres ne montraient pas le petit signe qu’ils étaient prêts à abandonner leur confort, alors j’ai bougé mes affaires et j’étais totalement coincée, alors que d’autres étaient bien installés.
J’ai tout le temps mon iPod sur les oreilles, mais quand on me parle, je l’éteints, j’écoute et je réponds, et parfois il s’en suit des conversations très intéressantes avec des inconnus qui sont de vraies richesses. Des inconnus qui se plaignent souvent de ce dont je parle.

Nous sommes dans une société où rares sont les personnes à faire attention aux autres, même quand on en a le temps !!! Qu’on ne me dise pas que lorsqu’on est posés dans un train et qu’on n’a rien d’autre à faire que d’attendre, on n’a pas le temps de s’intéresser un peu à ce qu’il y a autour de nous : les gens comme le paysage.
Il y a une différence entre cette histoire d’un grand violoniste qui jouait dans le métro sur un stradivarius (les meilleurs violons du monde avec un son toujours sublime) avec personne qui l’écoutait parce que tout le monde était pressé, et le fait d’être tranquille dans le train. Mais même cette histoire… moi aussi je suis souvent pressée, je dois aller en cours, attraper un train… ça ne m’empêche pas d’ouvrir mes oreilles le temps de passer devant, éventuellement ralentir un peu le pas et offrir un sourire au musicien s’il joue pas mal. Peut-être même que je m’arrêterais et au diable les cours si le musicien en question joue quelque chose de sublime.

Et puis il y a des choses toutes simples, comme dire bonjour aux gens qu’on croise. Certes, on ne peut pas le faire partout, mais au moins dans son quartier. Là juste avant, je sortais mon chien, il y avait une jeune fille d’à peu près mon âge, sûrement même un peu plus jeune, je ne l’avais jamais vue mais on s’est souri, on s’est dit bonjour et on a continué notre chemin, mais on a chacune récolté un sourire et eut un sourire au cœur le temps de quelques secondes…
Il y a encore le fait de faire attention aux gens autour de nous, prendre conscience de qui ils sont, ne pas les juger hâtivement, essayer de les comprendre plutôt que de dire du mal d’eux, et quand on a quelque chose à leur reprocher, leur dire de façon à ce que ça leur permette d’avancer plutôt que de les casser et de les briser. C’est plus facile de critiquer, rejeter les gens différents de nous ou qui agissent différemment de nous, plutôt que de faire l’effort de chercher à les comprendre.

Je n’ai cependant pas envie de sortir l’exemple du SDF dans la rue que personne ne regarde parce que la misère dérange, je trouve ça trop facile comme exemple et faux quelque part. Je n’ai pas envie de les ignorer, mais je ne sais jamais comment agir envers eux. Je ne peux pas donner une pièce à tous ceux que je rencontre tous les jours, et je veux bien leur offrir un sourire mais quand il n’y a que de la tristesse dans leurs yeux n’est-ce pas quelque part de la provocation ? Je veux cependant bien entendre vos avis là-dessus, j’avoue ne jamais trop savoir quel comportement avoir envers eux. Ce n’est pas qu’ils me dérangent parce qu’ils montrent une misère que je ne veux pas voir, ils me dérangent quelque part parce que je ne sais pas comment me comporter envers eux autrement qu’en les ignorant la plupart du temps.


Enfin, c’est aussi avoir conscience de soi.

Avoir conscience de son cœur qui bat, de sa respiration, des membres qu’on utilise, avoir conscience de son corps.
C’est aussi avoir conscience de ce qu’on fait. Pour ne pas avoir un doute sur le fait qu’on ait fermé sa porte à clé ou non parce qu’on l’a fait machinalement. Avoir conscience des gestes machinaux qu’on fait tous les jours : se laver les dents, badger sa carte de bus ou je ne sais trop quoi d’autre…
Ou encore avoir conscience de qui on est, de nos actes et de leurs conséquences. Ne pas dire n’importe quoi aux gens. Ne pas agir comme un salaud mais faire du mieux qu’on peut…


------------------------------------


Je sais qu’il est difficile d’avoir conscience de tout cela à la fois. Surtout d’avoir conscience de soi, des gestes machinaux qu’on réalise tous les jours.
Je sais que l’habitude nous rend aveugles. Il y a des gens qui habitent des coins magnifiques mais y sont tellement habitués qu’ils ne se rendent même plus compte de la chance qu’ils ont d’y habiter.
Puis il faut que tout aille vite, alors on ne prend plus le temps de regarder. Et on râle contre les trains en retard, parce qu’on a des impératifs de temps, alors qu’on devrait simplement prendre le temps de vivre.
On ne prend plus le temps de se poser et de réfléchir. Plus le temps de parler entre nous, avec des inconnus ou des gens proches. On n’a plus de conversations profondes avec les gens parce que les gens ne veulent plus prendre le temps de réfléchir.
Voilà une des raisons pour lesquelles j’aime Fahrenheit 451, parce qu’il pose pas mal de ces questions-là, et qu’elles sont essentielles à mes yeux.

Et vous, faites-vous attention à ce(ux) qui vous entoure(nt) ? A vous-même et à vos actes ?
À quoi faites-vous attention exactement ? Histoire de voir si on fait attention aux mêmes choses et si on n’en oublie pas à cause de l’habitude de les voir.
Et si non, pourquoi ?
Avez-vous le même sentiment que moi par rapport à tout ça ? Je peins peut-être un tableau pas mal négatif mais je sais qu’heureusement tous les gens ne sont pas totalement inconscients, fermés et égoïstes à tout ça, sinon je déprimerais vraiment, là je grossis un peu le tableau, mais quand même.

Ce sujet n’est pas forcément un sujet de réflexion, vous n’êtes pas obligés de répondre à ces questions, vos ressentis sur vos expériences m’intéressent tout autant, sinon plus.

Voilà, juste une envie de parler de tout ça, parce qu’actuellement ça me travaille énormément.
Revenir en haut Aller en bas
Tarja
Voltigeur des courants
Voltigeur des courants
Tarja


Féminin
Nombre de messages : 361
Age : 27
Groupe : Haïnouk
Livre préféré : L'envol, Zouck, Le seigneur des anneaux, Alain Damasio, Les Eveilleurs, Vango, tous les livres de Pierre Bottero
Date d'inscription : 11/07/2012

Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Empty
MessageSujet: Re: Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)   Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Icon_minitimeDim 17 Fév 2013 - 16:09

Je sais pas trop ce que je vais dire mais j'ai cliqué sur le bouton "répondre" parce que tout ce que tu as dis me parle énormément, j'aurai pu écrire ce message tellement ce que tu dis me viens souvent en tête.

Juste avant de lire ton message je regardai par la fenêtre, le ciel d'un bleu uni seulement troublé par la lune (oui la lune à 15h de l'aprèm', moi aussi je me suis demandée ce qu'elle faisait encore là xD). Puis je regarde au sol un bambin qui passe par là sur sa trottinette, et je souris bêtement parce que moi aussi il y a quelques années je passais par là sur ma trottinette en essayant d'aller toujours plus vite, aussi vite que le vent.

Dès fois j'ai l'impression que les gens n’apprécient ce qu'on leur offre que si c'est matériel, la beauté de ce qui nous entoure, un sourire, un geste, tout devient dérisoire. Trop nombreux sont ceux qui répondent aux sourires et aux bonjours par simple politesse. Trop nombreux sont ceux qui nous regardent de travers quand on accepte de prendre quelques instants de nos vies pour se poser et regarder autour de nous.
L'année dernière les bus on été déviés pendant plusieurs mois alors je marchai une dizaine de minutes pour rentrer chez moi en passant par un espace vert. Un jour où il pleuvait je me suis assise sur un banc pour regarder la pluie tomber. C'était une jolie pluie, de celles qui tombent alors que le ciel est bleu et qui fait naitre les arc-en-ciel. Pourtant les gens qui passaient se dépêchaient, pliés en deux sous leurs parapluie en jetant à peine un regard vers moi en se demandant qui est cette folle qui regarde le ciel en souriant. Et de mon côté je me demandais qui étaient ces fous qui marchaient en regardant leurs pieds alors que le paysage était magnifique. Alors, qui sont les plus fous?
Tellement habitués que nous sommes à vivre dans ce monde, on oublie de s'émerveiller. Tellement persuadés que nous sommes que le trajet que l'on fait tout les matins est toujours le même nous ne faisons plus attention a se papillon posé sur une feuille qui lui n'était pas là le jour précédent.
Pourtant moi aussi dès fois le soir je rentre chez moi fatiguée, mon sac me pèse, il pleut, j'ai froid alors je reste courbée sous mon parapluie en oubliant de regarder autour de moi pour ne plus penser qu'à m'allonger sur mon canapé avec un chocolat chaud. Et puis après j'y repense et je m'en veut de ne pas avoir su accepter la pluie et le froid. Je suis pas sûre d'être très clair là, en fait je parle de cet instant où on cesse de voir le froid et la pluie comme un ennemi et où on se redresse et on les laisse prendre possession de notre corps.


Pour la conscience de ceux qui nous entourent, je ne peux pas non plus me vanter d'être exemplaire et de suivre toujours mes idéaux. Car moi aussi dès fois je peste contre tous ceux qui ne bougent pas le petit doigt pour laisser leur place à une grand-mère, mais moi non plus je n'aide pas tout le temps les gens que je vois en difficultés, même si il serait facile de faire quelque chose. Ma place je la laisse souvent, mais dès qu'il s'agit d'une action où il faut aller à l'encontre de la personne je le fais rarement. Comme cette dame qui monte dans le bus avec trois sacs de courses et deux bambins au bout des bras, je songe a l'aider et puis je regarde autour de moi, personne ne bouge alors je ne bouge pas non plus. Et je m'en veux.
Ou encore ce gars que je vois le lundi dans le bus et dont une bande de filles passe son temps à se moquer. Je me dis que je devrais intervenir et les rembarrer mais je ne fais rien, à part un sourire au gars de temps en temps. Mais comme toi Eley', j'ai parfois peur que ce sourire paraisse narquois et qu'au lieu d'y lire un "je te soutiens" il y voit un "elles ont raison t'es qu'un pauvre naze".
Pareil pour les mendiants, j'ai peur de leur sourire et en même temps je déteste leur passer à côté sans un geste et sans un mot. Leur misère ne me dérange pas, en fait ce serait plus l'inverse, c'est le fait que moi je vis dans le confort qui me dérange. Parce que ce confort je ne peux pas le partager et je me sens égoïste alors je passe mon chemin en faisant semblant de ne pas voir.

Sans transition (j'en ai pas trouvé u_u) je passe à la conscience de soi parce que c'est le seul point de ton message où je me suis pas dis "Tiens c'est tout pareil que moi!. Car je n'ai jamais prêté attention à tout mes petits gestes quotidiens et jamais pensé à y prêter attention. D'ailleurs je suis la première à me laver les dents deux fois le matin parce que j'ai oublié que je l'avais fait cinq minutes plus tôt. Mais du coup maintenant que tu en fais la remarque ça me parait presque aussi important que les deux premiers points. Et avoir conscience de nos actes c'est aussi un point qui me pose problème, surtout conscience de ce que je dis en fait. Je sais même pas combien de fois j'ai sortis un truc comme ça sur le coup en déconnant et que la personne visée l'a prise au sérieux et m'en a voulu. Je suis vraiment une boulette là dessus, et pourtant j'en ai conscience et j'essaie de faire attention pourtant je continue parce que dans ma tête c'est parfaitement clair que c'est une blague et que je ne cherche pas à blesser la personne. Bref, je m'égare.


Ouah, presque une heure que je suis là-dessus! C'est dingue comme le temps passe vite à écrire des trucs même pas vraiment constructifs!
Parce que en plus j'ai pas répondu à tes questions, désolée.




Revenir en haut Aller en bas
Eleyra Leina
Membre du Conseil - Admin
Membre du Conseil - Admin
Eleyra Leina


Féminin
Nombre de messages : 4534
Age : 32
Localisation : Llewanda
Groupe : Marchombre
Livre préféré : Ellana, La Moïra, Les Royaumes du Nord
Date d'inscription : 04/04/2008

Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Empty
MessageSujet: Re: Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)   Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Icon_minitimeDim 17 Fév 2013 - 16:27

Oh Tarja, n'en sois pas désolée, justement je disais qu'il n'était pas nécessaire de répondre à mes questions, et que je voulais aussi et peut-être même surtout, connaître vos expériences sur le sujet.

Ton message me fait vraiment plaisir, me touche, et j'ai vraiment été heureuse de te lire Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) 64812
Revenir en haut Aller en bas
Dark Juju
Membre du Conseil - Modo
Membre du Conseil - Modo
Dark Juju


Féminin
Nombre de messages : 474
Age : 25
Groupe : Thül
Livre préféré : Aurélien; L. Aragon
Date d'inscription : 03/03/2012

Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Empty
MessageSujet: Re: Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)   Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Icon_minitimeDim 17 Fév 2013 - 17:53

C'est marrant, tu as vraiment fait mouche avec ce sujet Eleyra.
Je ne sais as si je vais t'apporter des réponses. Mais je peux partager une matinée où justement j'ai pris conscience qu'il y avait un monde plein de beauté et de finesse juste à côté de moi.

Tôt le matin, trop tôt pour un samedi, je monte machinalement dans le bus. Musique.
Les gens, autour, font la geule, centré sur leur portable et je vaux pas mieux avec mon bouquin. Mon bouquin qui est... La Prophétie. Et puis soudain ce passage là, comme un upercut:

Les deux marchombres s'arrêtèrent un instant pour goûter la magie colorée qui baignait les lieux.
-Crois tu qu'on puisse se lasser d'une pareille beauté? demanda Salim.
-Et toi? répondit simplement Ellana.
Salim prit le temps de réfléchir avant de parler.
-Je ne sais pas, dit-il finalement. L'habitude est une route qui conduit droit à l'indifférence. D'un autre côté...
-D'un autre côté?
-Notre faculté à nous émerveiller est lié à notre état d'esprit plus qu'au renouvellement de ce qui s'offre à nos sens.
Il se tut.
-Alors? le relança Ellana.
-Alors, je dirais qu'il est essentiel de ne jamais cesser de découvrir. En voyageant ou en restant immobile, en échangeant ou en se taisant, en réfléchissant ou en innovant. Quel est ton avis?
Elle le gratifia d'un sourire lumineux.
-Que tu es sans nul doute le plus étonnant des apprentis qu'un maître mrchombre ait eu l'occasion de former.
-C'est un compliment? s'inquiéta Salim.
-Oui.


Du coup je regarde autour de moi. Réalise que le ciel est bleu, malgré la pluie qui est tombée cette nuit. Que la Seine est belle. Que Paris est une ville magique.
Je décide de savourer chaque détail, de m'en imprégner. De profiter à fond.

Coup d'oeil à ma montre. Je suis en avance. Je décide de descendre un arrêt plus tôt et de traverser le Jardin des Plantes. C'est magnifique, je m'arrête pour saluer chaque arbre, je touche les gouttes figées sur les feuilles. Je souris, je prends mon temps. Les gens autours de moi foncent, tête baissée. Et j'aimerais partager la magie du moment avec eux par ne serait-ce qu'un sourire mais ils ne me voient pas. Tant pis.
Il y a quand même un veille home, alors que je traverse un petit parc à l'intérieur même du Jardin et que je me penche sur un bassin, qui me dit que ce n'est pas le moment de me baigner. Sourires échangés, je reprends ma route.

C'était il y a une semaine, un petit moment en marge dont je suis sortie formidablement heureuse. Mais c'est un événement isolé. C'est rare que je prenne conscience de l'extérieur comme ça. J'ai toujours conscience des autres par contre, du moins quand je suis seule. J'offre un sourire aux passants, en espérant qu'ils seront heureux de le recevoir, aussi heureux que je le suis de de leur offrir.
Par contre, j'ai peu conscience de moi. Parfois, ça m'arrive, je me mets à courir et je suis heureuse de simplement pouvoir courir. Mais globalement je suis comme Tarja, je en fait pas gaffe.

En tout cas merci Eleyra d'avoir ouvert ce sujet qui me tient à coeur. Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) 64812
Revenir en haut Aller en bas
http://jack-the-jack.tumblr.com/
Chechilia
Apprenti marchombre
Apprenti marchombre
Chechilia


Féminin
Nombre de messages : 294
Age : 25
Localisation : Quelque part dans la nuit, là où le vent souffle.
Groupe : Marchombre
Livre préféré : Pierre Bottero, Alain Damasio, Andrée Chedid, Timothée de Fombelle, Erik L'Homme, Patrick Rothfuss, Antoine de Saint-Exupéry, Christian Bobin.
Date d'inscription : 04/12/2011

Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Empty
MessageSujet: Re: Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)   Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Icon_minitimeDim 17 Fév 2013 - 18:44

C'est un chouette sujet, tiens.

Tout d'abord, la conscience du monde qui nous entoure :

Je me suis rendue compte il y a quelque semaines que je passais souvent à côté de plein de choses, juste parce que je ne regardais pas assez autour de moi. C'était durant ma semaine de stage : j'arrivais toujours presque une demi-heure en avance, alors je m'asseyais sur un banc et , de là, je pouvais voir le soleil se lever derrière les collines, la lune se cacher derrière des lambeaux de ciel bleu et des nuages blancs. Il faisait froid, et je voyais les gens passer devant moi sans me voir, pressés d'aller en cours ou travailler, les yeux fixés sur leurs chaussures et souvent la musique dans les oreilles. Je les regardais passer et je me demandais pourquoi aucun d'eux ne prenait le temps de s'arrêter, ne serait-ce que quelques secondes, pour regarder le paysage. Et je me rendais compte que moi aussi, trop souvent, je ne fais pas assez attention au monde qui m'entoure.

L'exemple que tu donnes, Eleyra, pour le vent et la pluie, me parle particulièrement. Souvent, au collège, quand il y a beaucoup de vent, la plupart des élèves se mettent à l'abri dans les couloirs, alors que la première chose qui me vient à l'esprit est de détacher mes cheveux pour les laisser libres. Pareil quand il pleut : j'aime marcher le visage levé vers le ciel, et je me fiche de mes cheveux trempés. Et ça m'attriste d'entendre certaines filles autour de moi dire « Zut, il pleut, je me suis fait les plaques ce matin, et là je vais avoir les cheveux tous boucléééééés ! ». Ça m'attriste parce que je ne comprends pas pourquoi elles ne prennent pas le temps de profiter de la douceur de la pluie (attention, je ne critique absolument pas celles qui s'inquiètent pour leurs cheveux, hein xD je trouve juste ça dommage).

Ensuite, les gens qui nous entourent :

Là encore, ça me rappelle une histoire...
Un jour, je sortais du collège tard, et je n'avais pas envie de rentrer tout de suite chez moi. Alors je me suis arrêtée dans un parc, je me suis assise sur un banc et j'ai commencé à lire. A un moment, il a commencé à faire sombre, presque nuit, et un vieil homme passe devant moi, s'arrête, et me dit : « Vous voulez que je vous apporte une lampe de poche ? C'est rare les jeunes qui lisent de nos jours !
Rires partagés.
C'est rare, les gens qui prennent le temps d'échanger avec des inconnus.

Cependant, je ne suis pas un modèle non plus...
Combien de fois m'est-il arrivé de prendre le bus ou le métro avec la musique dans les oreilles, sans accorder la moindre attention aux gens atour de moi ? Ce serait pourtant si simple de leur offrir ne serait-ce qu'un sourire...
Pour les SDF, par contre, j'ai le même problème que vous : je ne sais pas comment réagir. Alors je détourne les yeux en faisant semblant de ne pas les voir. Tout en me demandant comment je peux oser profiter sans même m'en rendre compte, d'autant de confort alors que des gens comme eux vivent dans la rue. Et je m'en veux.
Pourtant, quand je croise quelqu'un dans mon quartier, j'essaye de dire bonjour ou au moins de sourire. Ce qui me fait le plus plaisir, je crois, c'est quand je vois quelqu'un qui répond au sourire par un sourire, sans même s'en rendre compte. Il ou elle voit une jeune fille lui sourire dans la rue, et il ou elle sourit en retour. Juste comme ça.


Je ne sais pas si j'ai apporté quelque chose, mais en tout cas merci Eleyra d'avoir ouvert ce sujet.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Empty
MessageSujet: Re: Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)   Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Avoir conscience de ce(ux) qui nous entoure(nt)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Poursuivre un idéal nous empêcherait-il d'être nous-même ?
» "Ne dépendre de personne" : Amitié ?
» Qualités qu'un professeur doit avoir.
» Nos défauts, parce qu'il est bon d'en avoir conscience.
» Informons-nous !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Voie des Marchombres :: La Voie des Marchombres :: Le Monde et les Energies :: Nous et notre environnement-
Sauter vers: