Parce que la nuit ne fait que commencer, que j'ai tout mon temps (pour une fois), et que j'attends quelque chose.
Comment te répondre autrement qu'en commençant par dire que (sauf cas plus d'exceptionnel qui ne m'est jamais apparu), tout le monde a déjà eu du mal à dormir, que se soit juste l'affaire de minutes, d'heures ou de jour. J'ai aussi dans l'idée qu'il nous est tous arrivés de ne pas nous coucher à une heure "raisonnable" par choix.
En fait ça me fait rire de retrouver ce post, puisque j'ai récemment établi un début de liste (non exhaustive) de ce qui nous tient éveillé la nuit. La voici :
La peur, l'appréhension, l'angoisse, le stress
La joie, l'adrénaline, l'amour, l'excitation
La honte, les regrets
La tristesse, la peine
L'habitude, la lumière, le froid, le bruit, le noir, le chaud, le silence
La colère, la jalousie
La maladie, la douleur (physique ou mentale)
La curiosité, l'envie (jalouse, physique, intellectuelle...)
L'attente
Ce soir, c'est l'attente, la curiosité, peut-être l'amour, qui me tiennent éveillée. Je pourrais combler cette attente de bien des manières. J'ai de quoi lire, ce qui retarde mes nuits le plus souvent, de la musique à écouter, des films et séries à regarder, de quoi écrire ou dessiner, je pourrais travailler aussi. Ma soirée sera sans doute occupée par plusieurs des éléments cités ci-dessus.
Je n'irais pas me promener cette nuit, ce soir la ville ne m'attire pas. Même si j'apprécie beaucoup le calme et l'ambiance particulière que la nuit installe. Un autre facteur : le réseau. J'attends une réponse, et Internet m'est en l'occurrence nécessaire.
J'ai la chance d'avoir peu d'insomnies ou de problèmes pour dormir. Mes nuits éveillées sont très souvent volontaires. Lorsqu'elles ne le sont pas, j'attends. Elles sont causées par plusieurs choses, mais la plus facile à observer reste à mon sens l'habitude. Je considère dans mon cas la douleur et la maladie comme trop peu fréquentes pour vraiment prendre une place importante. Si je rallume la lumière, si je tente de m'occuper, je vais quitter l'état de somnolence incomplet que j'arrive à atteindre en occupant suffisamment mon esprit pour qu'il ne pense plus à mon corps. Alors je pense. A quoi ? A tant de choses...
Il m'arrive d'imaginer ce qui se passerait si un événement se produisait. C'est comme ça que j'ai rêvé des réactions de ma famille et moi à la mort de ma sœur (qui n'a heureusement pas encore eu lieu), c'est comme ça que je me suis rêvée sourde, c'est comme ça que j'ai rêvé qu'un ami devenait le prochain James Bond.
Il m'arrive me souvenir, de ma journée, de la veille, d'un événement en particulier. Ce jour en primaire où mes camarades m'ont rejetée, ce concert du Festival Berlioz, ce stage de musique, de ma vie avant mon premier déménagement.
Il m'arrive d'imaginer une autre vie, un autre monde, une autre personne. Qu'il existe déjà dans l'imaginaire d'autres ou non, que je m'y intègre ou non. Ellana, Tony Stark, guérisseuse d'un monde fictif, soldat d'un pays fictif, spectatrice d'un opéra, chat sauvage. Histoires fabriquées de toutes pièces, inspirées, éphémèrement empruntées.
Il m'arrive de penser, simplement, à toutes les personnes auxquelles je tiens.
Je ne tente pas de forcer le sommeil, je n'ai pas trouvé de méthode efficace. Sans doute faute d'avoir vraiment cherché, hors de mon esprit qui peut encore apprendre tant.
Je me souviens peu de mes rêves, et peu aussi mais beaucoup plus des histoires que j'invente et parfois vit, en tant que "moi" ou non, dans un demi-sommeil.
Lorsque c'est volontaire, c'est variable. La curiosité a une bonne place, l'envie de penser à autre chose, les regrets aussi, l'attente, la sensation de fatigue procurée. Parfois l'excitation, quand je ne peux m'empêcher de vouloir être le lendemain, je m'occupe l'esprit et je fais monter la fatigue.
Bien que j'aime la nuit, je me promène assez rarement. Est-ce par peur, peut-être. Trop imprévisible là où je suis. Mes dernières ballades nocturnes se sont déroulées en solitaire, en rentrant de l'orchestre. Les dernières que j'ai vraiment appréciées, c'était avec des amis, à l'occasion de soirées chez certains d'entre eux. Le calme, la fraîcheur, le silence, la lumière faible voir absente, les discussions entre personnes fatiguées, mais sobres, heureuses, et ouvertes.
Petite parenthèse qui vient de me venir à l'esprit, il m'arrive de restée éveillée à la fois par choix et par contrainte : je pense que les projets, les exercices, les contrôles, les dissertations et autres compositions infinis parlent à beaucoup d'entre vous.
Alors pour compléter ce post, ne sachant trop quoi ajouter, et attendant encore, je vais vous laisser avec, au choix (vous pouvez écouter les deux ^^), L'Aber de Samba de la Muerte, ou Hooked on a Feeling de Blue Swede, et aller m'occuper autrement ! (attention, changement de style flagrant)