La Voie des Marchombres Forum de réflexion consacré aux Marchombres et aux livres de Pierre Bottero... |
| | No et Moi [Delphine de Vigan] | |
| | Auteur | Message |
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Niamh Eïlaz Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 2408 Age : 29 Localisation : Sur la Route. Groupe : Marchombre. Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: No et Moi [Delphine de Vigan] Lun 27 Juil 2009 - 14:00 | |
| J'ai fini ce livre hier soir, tard, j'ai essayer de m'endormir, je n'ai pas réussit, j'ai écouter de la musique jusqu'a m'endormir à moitié, j'ai éteint, et j'ai mis plus d'une heure à me redormir réellement. Aucune idée de la raison, le pourquoi du comment, si ce n'est... Ce livre est merveilleux, il fait réfléchir, et moi il a changé ma vision de ce qui tient une place importante dans le livre : les SDF. Bref. Voici le résumé de l'arrière du livre : - Spoiler:
"Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur.
Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu'au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visages fatigué, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Mais nul n'est à l'abri..."
Et des citations du livre : "Je ris aussi je crois, je suis heureuse, là, tout de suite, dans l'engourdissement du sommeil, et si c'était ça le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l'instant.""Dans les livres il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux. Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré.""Alors j'ai pensé au regard de maman après la mort de Thaïs, comme il se posait sur les objets et les gens, un regard mort, j'ai pensé à tout les regards morts de la terre, des millions, privés d'éclat, de lumière, des regards égarés qui ne reflètent rien d'autre que la complexité du monde, un monde saturé de sons et d'images, et pourtant si démuni." | |
| | | Keriss Malgwen Maître Marchombre
Nombre de messages : 1135 Age : 28 Groupe : Marchombre. Livre préféré : Ellana. Zouck. Date d'inscription : 10/11/2007
| Sujet: Re: No et Moi [Delphine de Vigan] Sam 22 Aoû 2009 - 13:40 | |
| J'ai trouvé ce livre magnifique. Vraiment magnifique. Le monde de la rue, les SDF. Ca donne vraiment une autre vision. Et "l'après", avec No, est vraiment frappant. J'ai adoré toutes ces phrases longues et ces accumulations de virgules, ça donnait réellement un rythme au livre. Quand j'aurais le livre sous la main je mettrais quelques autres citations. Edit. « Le fait d’exprimer l’absence de quantité par un nombre n’est pas une évidence en soi. […] L’absence d’un objet ou d’un sujet s’exprime mieux par la phrase « il n’y en a pas » (ou « plus »). Les nombres demeurent une abstraction et le zéro ne dit ni l’absence ni le chagrin. »
« Si on admet que par deux points on peut faire passer une droite et une seule, un jour je dessinerai celle-ci, de lui vers moi ou de moi vers lui. »
« … Il y a cette ville invisible, au cœur même de la ville. Cette femme qui dort chaque nuit au même endroit, avec son duvet et ses sacs. A même le trottoir. Ces hommes sous les ponts, dans les gares, ces gens allongés sur des cartons ou recroquevillés sur un banc. Un jour, on commence à les voir. Dans la rue, dans le métro. Pas seulement ceux qui font la manche. Ceux qui se cachent. On repère leur démarche, leur veste déformée, leur pull troué. Un jour on s’attache à une silhouette, à une personne, on pose des questions, on essaie de trouver des raisons, des explications. Et puis on compte. Les autres, des milliers. Comme le symptôme de notre monde malade. Les choses sont ce qu’elle sont. Mais moi je crois qu’il faut garder les yeux grands ouverts. Pour commencer. »
« Elle s’étonne, le temps passe si vite, déjà Noël, déjà l’hiver, déjà demain et rien ne bouge, voilà le problème, en effet, notre vie est immobile et la terre continue de tourner. »« La vérité c’est que les choses sont ce qu’elles sont. La réalité reprend toujours le dessus et l’illusion s’éloigne sans qu’on s’en rende compte. La réalité a toujours le dernier mot. C’est Monsieur Marin qui a raison, il ne faut pas rêver. Il ne faut pas espérer changer le monde car le monde est bien plus fort que nous. »
« Avant, je croyais que les choses avaient une raison d’être, un sens caché. Avant je croyais que ce sens présidait à l’organisation du monde. Mais c’est une illusion de penser qu’il y a des raisons bonnes ou mauvaises, et en cela la grammaire est un mensonge pour nous faire croire que les propositions s’articulent entre elles dans une logique que l’étude révèle, un mensonge perpétué depuis des siècles, car je sais maintenant que la vie n’est qu’une succession de repos et de déséquilibres dont l’ordre n’obéit à aucune nécessité. »
« Avant de rencontrer No, je croyais que la violence était dans les cris, les coups, la guerre et le sang. Maintenant je sais que la violence est aussi dans le silence, qu’elle est parfois invisible à l’œil nu. La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l’enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière. La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence est ce qui ne trouve pas d’explication, ce qui à jamais restera opaque. »- Spoiler:
« On est ensemble, hein, Lou, on est ensemble, est-ce que tu me fais confiance, t'as confiance en moi, appelle-moi quand tu pars, je t'attends en bas des marches, je t'attends devant le café, c'est mieux payé mais je travaille la nuit, laisse-moi dormir, je suis crevée, je peux pas bouger, il ne faut pas en parler, on est ensemble, Lou, si tu m'apprivoises tu seras pour moi unique au monde, j'ai dis je voudrais parler à Suzanne Pivet, si tu pouvais m'accompagner, tu te poses trop de questions tu vas finir par te flinguer les neurones, on est ensemble, hein, alors tu vas venir avec moi, je serais jamais de ta famille, Lou, qu'est-ce que tu crois, alors tu vas venir avec moi, je vais chercher les billets, c'est pas ta vie, tu comprends, c'est pas ta vie. »
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| | | Hatchiko Gardien de la Huitième Porte
Nombre de messages : 2636 Age : 31 Localisation : L'Ailleurs. Groupe : Membre de la Famille Livre préféré : Zouck, certainement... Mais tant d'autres ! <3. Date d'inscription : 23/10/2008
| Sujet: Re: No et Moi [Delphine de Vigan] Sam 29 Aoû 2009 - 17:04 | |
| Raaaah~ =D
Ca fait longtemps que je voulais le creer ce sujet ! Ce livre est magique, superbe !
Merci pour vos citations, les filles. ;p
Dès que je retrouve le livre, je vous met mon passage préféré ! =) [Celui ou elle fait du velo petite.]
<3.
En tout cas, tout ceux qui n'aurait pas lu ce livre... J'vous le conseille ! | |
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| Sujet: Re: No et Moi [Delphine de Vigan] | |
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