Si tu étais...

Si j'étais un Voyage,
Je serait celui qui emmène dans l'Imaginaire
En ce lieu où seul existent
Les rêves les plus fous
Les histoires les plus belles
Et où les limites se brisent

Et toi ? Si tu étais... Un vent ?

Si j'étais un vent, je serai un slamino.
Celui qui caresse les cheveux des hommes en apportant les odeurs d'autres contrées.
Celui qui promet aux enfants un Contre vers l'origine du monde.
Celui qui soulève le sable et murmure aux chevaux.
Un slamino. Rien que le nom parle de lui-même.

EDIT: Léger oubli. Et si tu étais un animal?

Je serais un chat, un chat à l'oeil vif mais aimant la paresse.
Je serais un de ces chats aimant ronronner près des feux de cheminée.
Je serais un chat surgissant à tout instant.
Je serais un chat espiègle, un chat lunatique.
Je serais un chat silencieux, un chat ne dormant que d'une oreille.

Si tu étais un livre...
Pas un titre de livre, hein !

Je serais le livre des débuts d'histoires, celui de l'éternel recommencement, des portes qui s'ouvrent.
Je serais le livre que l'on relit. Et que l'on redécouvre à chaque fois, parce qu'il change en même temps que nous.
Celui dont l'histoire finit par faire partie de nous, dont les personnages deviennent des amis, des cousins éloignés que l'on ne voit pas souvent.
Je serais le livre abîmé, à la couverture pliée, celui qui a du sable entre ses pages parce qu'on l'a relu pendant un été à la plage. Celui que l'on prête comme un cadeau qui peut apporter beaucoup, que l'on fait lire à ses amis, ses enfants des années plus tard et même ses petits enfants, comme un secret, un trésor à partager.

Si tu étais un voyage ?

Si j'étais un voyage, je serai la Vie.
Car la Vie est le plus Beau des voyages,
Un voyage vers les autres et vers soi,
Un voyage dans le monde et dans les rêves.
Je serai la Vie car elle est le seul voyage offert à tous,
Car elle est celui qui nous apprends le plus
Celui où l'on doit se perdre pour mieux se retrouver
Et celui qui se savoure, même immobile.

Si tu étais un Sourire ?

tiens tiens... "impression de déjà vu " et bien oui , j'avais posé cette question ! (page 7) et bien , je vais pouvoir y répondre!...du moins essayer ?


Si j'étais un sourire je serais celui qu'on oublie pas
Celui qui nous porte quand tout est gris
Celui de ceux qu'on aime
Celui de ceux qui nous aime
Celui d'un inconnu
Celui qui se cache
Celui qu'on arrive a capturer dans un souvenir
Celui qui ne se tarit jamais
Le sourire de l'instant , le vrai , accompagné d'un rire peut être
Le sourire sincère, le sourire éclair, celui qui n'est jamais assez long mais toujours bien assez court
Celui qu'on oublie pas.


Si tu étais un moyen de transport ?

Si j'étais un moyen de transport, je serais mes propres pieds.

Qui parfois peuvent pousser des pédales ou chausser des étriers, mais qui le plus souvent foulent le sol à leur rythme.

Je serais mes pieds nus, goûtant la douceur de la terre, la fraicheur de la rosée, le piquant des cailloux.
Je serais mes pieds lents, prenant leur temps, liés à la Terre.
Je serais mes pieds fous, volant au-dessus du sol au rythme d'une course effrénée vers les nuages.

Je serais mes pieds, juste mes pieds.


Si tu étais un temps ?
Je veux dire, une météo =p

Si j'étais un temps...
Je serais un temps en plein milieu d'un nulle part, d'un lieu tout à fait incongru.
Je serais une petite brise qui vient vous chatouiller les narines... Atchoum !
Je serais ce rayon de soleil qui vient vous faire pointer le nez dehors.
Je serais un temps parfait pour construire une cabane, après un gros orage alors que l'humidité a encore un goût d'aventure.

Et toi, si tu étais... Un dessert ?

Si j'étais un gâteau je serais... une tarte

Mais pas une tarte aux pommes ou à la poire mais a la Liberté.
A chaque bouchée, je transporterais le gourmet dans un autre monde, un monde de liberté et de fantaisie.
Il verra des choses incroyables qui les combleront de bonheur ou de peur.



Bref... je serais une tarte au LSD


Si tu étais... une lettre ?

Je serais une lettre pleine d'amour et de joie.
Je serais une belle lettre de papier, sortie d'une enveloppe abimée par un long voyage.
Je serais une lettre sentant l'encre et le pli de la feuille.
Je serais une longue (une très, très longue) lettre.
Je serais une lettre avec des dessins dans ses marges, une lettre de mots et de pensées.
Je serais une lettre tendre, attendant d'être lue pour délivrer sa pensée.
Je serais une lettre que l'on conserve dans sa poche pour la tenir contre soi.
Je serais une lettre. Je serais cette lettre.

Si tu étais une lumière...

Si j'étais une Lumière, je serai celle qui brille dans les regards des hommes.
Je serai celle qui attise la curiosité et allume l'amour.
Je serai celle qui éclaire la nuit sans la découvrir de son manteau de mystère.
Je serai celle qui dessine les contours sans dévoiler la couleur,
Et celle qui montre la couleur sans révéler la forme.
Je serai celle qui guide, celle qui écoute, celle qui sourit.

Nichée entre les cils,
Portail de l'Âme,
Du fond du coeur.

Je serai cette Lumière, née d'une Rencontre, d'une phrase.
Cette Lumière Partagée, diffractée, et simplement Belle,
Car elle change de regard sans jamais se ternir
Et brille toujours, à chaque échange.

Si tu étais une absence...

Je ne serais pas l'absence de l'autre, mais la mienne.

Moi toujours fuyante, toujours partie. Jamais vraiment là.
Je m'envole dès qu'on me touche, je viens, puis fais demi-tour. Toujours ailleurs, je ne me fixe pas. On ne fait que me croiser, un instant, à moitié. Toujours un tout petit peu plus loin, hors d'atteinte, je regarde le monde de loin. Distante.
("Verglacer l'émotion au concept pour ne pas pleurer, pour ne pas souffrir.")

L'absente, c'est moi.



Si tu étais.. un son inaudible ?
(non je ne copie pas les questions du concours de strasbourg, pas du tout xD)

Si j'étais un son inaudible, je serais celui qui guide les âmes.
Je serais celui qui te fais prendre conscience de ce que tu es vraiment.
Je serais celui qui fait prendre conscience de toutes ces énergies gravitants autours de nous.
Je serais le son passerelle, celui que l'on ne peut entendre si l'on n'est pas prêt.
Je serais un son guideur.

Et toi si tu étais une énergie?

Si j'étais une énergie, je serais une boule d'électricité.

Celle qui vient se caler dans ta nuque, ou se loger dans ton ventre. Celle qui te fait bondir et rebondir. Une boule d'électricité pour tuer l'ennui. Je surgirais dans le noir, éclairant le chemin. J'illuminerais la torpeur. Je serais intouchable, immortelle, éphémère, impalpable. Je serais une énergie brute et pure, brûlant toute la fainéantise du monde. Je serais une boule d'électricité, une boulette d'énergie qui renverserait tout sur son passage. Je serais une énergie incroyablement grande, une explosion de couleurs, de saveurs, de vapeurs.

Je serais cette énergie qui vient d'ailleurs.


Si tu étais oreiller ?

Si j'étais un oreiller, je serai le vieux tout défoncé, celui sur lequel on ne repose sa tête qu'avec un autre de ses congénères en renfort. Je serai le vieil oreiller qui en trop vu, celui qui a recueilli les pleurs d'enfants pas assez sages, les confidences des amants épuisés, le dernier souffle d'un maître trop fatigué. Je serai l'oreiller qu'on garde malgré son état, celui qui exhale le parfum des nuits passées et qui accueille avec plus de délicatesse la tête de ceux qui l'ont aimé.

Si tu étais un monument?

Je serais un monument. Un vieux monument.
J'en aurais vu les personnes. Ceux qui prient et ceux qui meurent.
Je borderais un cimetière où il reposeraient tous, tous ceux que j'ai porté en moi.
Je n'aurais plus de toit. Je me laisserais traverser par la pluie.
Et puis maintenant que plus personne ne serait ici pour m’animer, je parlerais à cet arbre. Celui qui pousse en moi depuis tant d'années. Celui que j'ai protégé et celui qui me protège maintenant tant il a grandit.
Je serais ce monument au milieu de la forêt que tout le monde a déjà oublié.
Un monument avec des trous partout, avec des murs effondrés et avec tous ces tunnels secrets. L'un d'eux garderait un nounours tout déchiré, un nounours qui baigne dans une flaque, un doudou perdu à jamais.
Je serais un monument silencieux sous la pluie. Avec seulement un petite fille qui pleure en mon centre.

Et toi ? Si tu étais... une horloge ?

Si j'étais une horloge, je serais l'énorme pendule chez nos grands parents
Des années et des années j'ai tourné mes aiguilles sans jamais fatiguer
J'ai sonné minuit et j'ai sonné midi, mon pendule va et viens au fil du temps
J'ai vu l'enfance de ceux qui maintenant vivent paisiblement leurs derniers jours
Je revois le temps où l'homme me montrait du doigt nerveusement en ajustant sa cravate
Où la femme sortait de la cuisine pour vérifier mon cadran
Maintenant, ils me regardent du coin de l'œil, attendant l'heure ensemble
Et je continue à sonner, pour qu'on ne m'oublie pas.


Si tu étais...un signe de ponctuation ?

Si j'étais un signe de ponctuation, je serais une virgule.

Je serais une virgule qu'on glisse entre deux phrases.
Je serais une virgule, à la fin d'un vers, pleine d'attente à l'égard du devenir de la phrase.
Je serais une virgule silencieuse et inoffensive.
Je serais une virgule muette et pourtant clé de la phrase.

Si tu étais une tempête...

Je serais l'après.
Quand on revoit le jour après ce qui paraissait durer des siècles. Après avoir tremblé en écoutant le tonnerre, après une nuit sans sommeil.
Une nuit d'oubli à danser. Marcher dans les rues vides après l'apocalypse. Avoir l'impression d'être les premiers à voir le soleil se lever. La tête tourne encore un peu, les gestes sont maladroits. Les oreilles sifflent et le corps résonne, ivre de musique. Quand le jour est jeune comme nous, tout est encore possible. On est pas encore demain.
En attendant le premier métro, on danse dans la lumière grise du matin et s'ils ouvraient leurs volets, les dormeurs ne verraient certainement qu'une bande de jeunes dépravés parlant trop fort et riant trop haut pour eux.


Si tu étais une nuit ?

Si j'étais une nuit, je serai de celles dont on se souvient.
Comme cette première nuit blanche passée à lire.
Comme cette nuit suspendue entre les mondes.
Comme cette nuit à écouter le silence et les sourires.
Comme cette nuit à cheval entre deux ans.
Comme cette nuit sans porte, ouverte.
Comme cette nuit, pleine de promesses.

Si j'étais une nuit, je ne serai pas une, je serai multiple, différente et folle. Je serai de ces nuits où l'on va à la Rencontre de soi, des Autres et des Rêves. Je serai de ces nuits qui se transforment en Courbes et se parent de Lumière.

Si tu étais une courbe...

Si j'étais une courbe... Je serais celle d'une rencontre extraordinaire. Je serais celle d'un instant apparemment anodin et pourtant unique, essentiel dans la construction d'une vie. Je serais la courbe d'une rencontre Humaine, celle d'un regard lumineux qui reste gravé dans l'âme.
Si j'étais une courbe, je serais celle d'un Homme qui transmet que tout est possible, que rêver n'est pas réservé aux enfants, que la vérité est amour et que le plus beau est à venir, toujours...
Si j'étais une courbe, je serais étincelante et je serais celle d'une rencontre avec Pierre.


Et si tu étais un choix ?

Je serais un de ces choix qui semblent anodins et pourtant marquent la vie.
Je serais le choix entre la glace au chocolat ou celle à la framboise.
Je serais le choix entre une longue nuit de sommeil ou une discussion avec des amis jusqu'à trois heures du matin.
Je serais le choix d'un livre, d'une musique.
D'un mot ou d'un geste.
Je serais un choix multiple.

Si tu étais...une danse ?

Si j'étais un choix je serais celui qu'on ne prend pas à la légère.
Le choix impossible. Le choix qui offre tous les horizons possibles, celui qui nous mène vers l'inconnu.
Ce choix, dont on sent la présence mais qu'on ne peut se résoudre à faire.
Celui dont on ne connait pas les options. Un saut dans le vide.
Je serais un choix qu'on veut prendre. Mais qu'on ne se sent pas capable d'assumer, de faire.
Ce choix qui va diviser l'univers.
Ce choix qui va déterminer le destin, le guider vers un avenir plutôt qu'un autre. Celui qu'on ne pourra pas regretter.

Je serais le choix d'une vie.


Si tu étais une face de la lune ?

EDIT: posté en même temps que Chechilia, tant pis, je ne change rien. Pour la question, battez-vous ! :P

Si j'étais une face de la lune, je serai celle qu'on ne voit jamais.
Celle qui reste secrète et cachée, invisible et pourtant là, sans laquelle la lune ne serait pas ce qu'elle est.


Je reprends la question de Chechilia : si tu étais une danse ?

Vos réponses sont belles - particulièrement celles de Choup, d'Ipiu et d'Azi' ; et Lauren, la tienne me parle .


Si j'étais une danse, je serais celle des flammes qui lèchent l'avenir. Qui attirent l'innocent papillon dans leur transe, et qui tout aussi innocentes, le brûlent sans le vouloir.
Je serais la danse infinie de ces flammes que l'on diabolise, et que l'on brutalise avec de l'eau si froide, si froide, alors qu'elles ne sont qu'un enfant qui Vit sans pouvoir s'arrêter - ni contrôler sa fureur quand elle vient à l'envahir, sa faim d'amour quand elle le blesse.

Et si tu étais une étoile ? (Il me semble que la question a déjà été posée, m'enfin^^".)