Parce que même si c'est pas grand chose, juste un accent qui traîne, c'est toujours plus agréable de lire un message, et a fortiori un texte, écrit dans un français correct.
Primo : à quoi correspondent ces deux formes ?Le
a, sans accent donc, est un
verbe conjugué : en l'occurrence la troisième personne du singulier du présent de l'indicatif (actif) du verbe
avoir (parfois également auxiliaire, notamment dans la conjugaison des temps composés).
Quant au
à, il s'agit d'une
préposition, c'est-à-dire un
petit mot (comme
de,
pour,
avec,
dans,
par,
sans, et caetera [euh, non pas
caetera...]) qui sert à
introduire des groupes de mots, le plus souvent des groupes nominaux (formant ainsi des COI, des compléments circonstanciels ou encore des compléments du nom).
Deuxio : comment les différencier ?C'est fort intéressant de savoir cela, me direz-vous, mais comment sait-on lequel employer ?
Ce n'est pas vraiment compliqué : vous prenez votre phrase (
à deux mains, pour lui éviter de choir lamentablement), et
vous remplacez le [a] (
id est le son a) qui vous pose problème
par le mot
avait (
à ne pas confondre avec le
Ave (prononcez "Ah ouai") romain, celui de
Ave Caesar, morituri te salutant, sauf si vous comptez faire dans le gladiatorat [Néo-logisme ? =P]), c'est-à-dire
avoir conjugué à la troisième personne du singulier de l'imparfait (actif de l'indicatif).
Si votre
phrase a un sens, c'est qu'il fallait effectivement un verbe et donc qu'
il ne faut pas d'accent, donc
a.
En revanche, si
ça ne veut manifestement
rien dire (et qu'au départ, ça voulait dire quelque chose, bien sûr), alors
il faut un accent, donc
à.
Tercio : avez-vous compris le moindre mot des Elu'cubrations ci-dessus ?Maintenant, c'est
à vous de jouer !
Chéri, sais-tu où ton fils
[a] mis la clef de l'armoire
[a] boulets de la salle
[a] manger ?
Il était une fois une laitue qui vivait
[a] la campagne, dans une lointaine contrée dont l'Histoire n'
[a] pas retenu le nom, entourée de boulets en fer, jadis fondus
[a] la forge locale.
Il
[a] réalisé
[a] la main cet exploit, qui
[a] été validé par le consul de Venise,
[a] 17 heures et 23 minutes, en l'an de grâce 1528.
[Si je suis prof' un jour, ce ne sera pas de français, vous avez donc le droit (et le devoir) de m'alerter au sujet d'éventuelles fautes !]