Lull Petit Petit
Nombre de messages : 252 Age : 26 Localisation : Dans la dilution allitérative de mots criés inventés, dans la sonorité éclatante de consonnes claquantes, dans l'amour du Mot vrai, la recherche du Mot juste, et l'envolée du Mot existence. Groupe : Petite Livre préféré : La Zone du Dehors, Alain Damasio Date d'inscription : 03/02/2014
| Sujet: Walt Whitman Jeu 3 Avr 2014 - 22:06 | |
| Je sais pas si beaucoup d'entre vous connaissent, mais ça devrait intéresser les fans de Nightwish et du Cercle des Poètes Disparus (faisant moi-même partie de ces deux catégories, je DEVAIS poster). Oh Capitaine, mon Capitaine, ça vous dit quelque chose ? - Oh Captain my Captain:
O Captain! My Captain! our fearful trip is done; The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won; The port is near, the bells I hear, the people all exulting, While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring But O heart! heart! heart! O the bleeding drops of red, Where on the deck my Captain lies, Fallen cold and dead.
O Captain! My Captain! rise up and hear the bells; Rise up — for you the flag is flung — for you the bugle trills; For you bouquets and ribbon'd wreaths — for you the shores a-crowding; For you they call, the swaying mass, their eager faces turning Here Captain! dear father! This arm beneath your head; It is some dream that on the deck, You've fallen cold and dead.
My Captain does not answer, his lips are pale and still; My father does not feel my arm, he has no pulse nor will; The ship is anchor'd safe and sound, its voyage closed and done; From fearful trip the victor ship comes in with object won Exult, O shores, and ring, O bells! But I with mournful tread, Walk the deck my Captain lies, Fallen cold and dead.
- Oh Capitaine mon Capitaine:
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée Le port est proche, j'entends les cloches, la foule qui exulte, Pendant que les yeux suivent la quille franche, le vaisseau lugubre et audacieux. Mais ô cœur ! cœur ! cœur ! Ô les gouttes rouges qui saignent Sur le pont où gît mon Capitaine, Étendu, froid et sans vie.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter les cloches. Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi le clairon trille, Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi les rives noires de monde, Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés se tournent: Ici, Capitaine ! Cher père ! Ce bras passé sous ta tête, C'est un rêve que sur le pont Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides et immobiles; Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls ni volonté. Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos et conclu. De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux avec son trophée. Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches ! Mais moi d'un pas lugubre, J'arpente le pont où gît mon capitaine, Étendu, froid et sans vie.
Rapport avec Nightwish me direz-vous ? Outre le fait que le personnage principal d' Imaginaerum soit appelé Whitman (troublante coïncidence...), figurez-vous que Whitman a écrit... Song of Myself ! Un poème supra long, impossible à mettre ici, mais je vous invite à vous débrouiller pour le lire, il vaut le coup ^^ - Oh me ! Oh life !:
Oh me! Oh life! of the questions of these recurring, Of the endless trains of the faithless, of cities fill’d with the foolish, Of myself forever reproaching myself, (for who more foolish than I, and who more faithless?) Of eyes that vainly crave the light, of the objects mean, of the struggle ever renew’d, Of the poor results of all, of the plodding and sordid crowds I see around me, Of the empty and useless years of the rest, with the rest me intertwined, The question, O me! so sad, recurring—What good amid these, O me, O life?
Answer. That you are here—that life exists and identity, That the powerful play goes on, and you may contribute a verse.
- Oh moi ! oh la vie !:
O moi ! O la vie ! Les questions sur ces sujets qui me hantent, Les cortèges sans fin d’incroyants, les villes peuplées de sots, Moi-même qui constamment me fais des reproches, (car qui est plus sot que moi et qui plus incroyant ?) Les yeux qui vainement réclament la lumière, les buts méprisables, la lutte sans cesse recommencée, Les pitoyables résultats de tout cela, les foules harassées et sordides que je vois autour de moi, Les années vides et inutiles de la vie des autres, des autres à qui je suis indissolublement lié, La question, O moi ! si triste et qui me hante – qu’y a-t-il de bon dans tout cela, O moi, O la vie ?
Réponse: Que tu es ici – que la vie existe et l’identité, Que le puissant spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime.
| |
|
Ipiutiminelle Membre du Conseil - Modo
Nombre de messages : 3147 Age : 38 Localisation : Tol Eressëa, As-Coron, Imre... Groupe : Marchombre Livre préféré : Tolkien, Pierre, Pauline, Timothée, Léa Silhol, Patrick Rothfuss, Alain Damasio... Date d'inscription : 01/12/2008
| Sujet: Re: Walt Whitman Dim 20 Avr 2014 - 11:37 | |
| Je trouve ça étonnant que personne n'ait répondu ! Non mais Le cercle des poètes disparus quand même ! Donc pour te répondre Ellana Lull, je connais et j'aime beaucoup Pour l'instant je ne connais que les poèmes que tu as cités ici. J'ai le recueil Feuilles d'herbe chez moi depuis de nombreuses années mais je n'ai pas pris le temps de le lire. Je l'ai ressorti des tréfonds de ma bibliothèque, peut-être que je m'y mettrais bientôt =) | |
|