La Voie des Marchombres Forum de réflexion consacré aux Marchombres et aux livres de Pierre Bottero... |
| | La Zone du Dehors d'Alain Damasio | |
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+4Elurían Aeglir Aethera Aliana Szyra Nahim 8 participants | Auteur | Message |
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Szyra Nahim Chevaucheur de Brume
Nombre de messages : 1699 Age : 34 Localisation : Gwendalavir Groupe : Marchombre Livre préféré : Le Pacte des Marchombres Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Dim 27 Fév 2011 - 12:17 | |
| Bon voilà. Aly et moi, nous nous sommes insurgés du fait qu'il n'existait pas de sujet pour la Zone !!! Pour commencer, je vous tape la quatrième de couverture pour ceux qui ne l'auraient pas encore lu. - Citation :
- 2084.
Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. A la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur espace, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution. En perdant beaucoup. En gagnant tout. ____________ Maintenant qu'en dire en quelques mots ? Ou plus. Ce livre est EXTRA. Extraordinaire, extralucide aussi mais pas dans un sens de divinatoire, quoique... par certains aspects cette science-fiction est bien plus réelle qu'on ne le voudrait et si on n'y prend garde, on se retrouvera bien trop vite empêtrés dans ce genre de société. "Souriez, vous êtes gérés !" Comment une telle phrase peut-elle autant me dégoûter ? Associer "sourire" et "gérer" déjà. Beurk ! Le mot "gérer" est une horreur. L'antithèse de la liberté. Et c'est ce que font tous les hommes politiques occidentaux de nos jours. Plus d'idéologie mais de la gestion. Président de la République ce n'est rien de moins qu'être le chef d'entreprise de la République. Non. Et puis les petits gars qui disent quoi faire à ces messieurs, ce sont les managers. Dans Cerclon I, la société décrite par Damasio, les gens sont gérés à l'extrême. Mais lisez et prenez un peu de recul, on est sur la "bonne" voie ! Damasio, ce sont des mots qui vous emportent, qui pulsent des vérités, qui vibrent, qui donnent envie de se sortir de sa léthargie. "Rester inactif n'est pas le propre de l'homme mais ça risque de le devenir." J'ai écrit cette phrase il y a plusieurs années. La Zone, c'est voir à quel point ça risque de le devenir et à quel point ce serait dangereux pour notre liberté. Et puis, ce sont des discours, des dialogues qui vous font réfléchir intensément, qui vous font comprendre, découvrir des tas de choses. On sent qu'il a cherché, réfléchi et franchement ses réflexions sont plutôt bien abouties ! Et puis les personnages sont géniaux aussi. Tant de fougue. Ca fait du bien. Bref lisez ! ______________________________ Partie Spoiler. - Spoiler:
Pour ceux qui ont lu, vous avez remarqué la place plus ou moins importante que prend la Zone du dehors dans le livre ? Très présente au début et à la fin, quasi oubliée pendant tout le milieu. Le Dehors est aux extrémités. Comme un dehors ^^ Je trouve ça génial.
Ensuite j'aurais encore beaucoup de choses à dire. Des citations. Envie de parler des dialogues, des discours. Entre Capt et A par exemple. Je reviendrais !
Et puis parler des personnages ! Rendez-nous Slift ! ^^
Je dois aller manger... Mais j'ai pas fini !
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| | | Aliana Maître Marchombre
Nombre de messages : 1060 Localisation : Là où souffle le vent Groupe : Marchombre Livre préféré : Le Pacte, Zouck, la Horde du Contrevent, Le secret de Ji, A la croisée des mondes, l'Oracle della Luna, La Zone du Dehors Date d'inscription : 20/05/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Dim 27 Fév 2011 - 13:06 | |
| Et la Aly en question arrive ! Effectivement, il y a eu quelques lignes dans le sujet de la Horde du Contrevent (l'autre livre de Damasio, mais qui ne se suivent absolument pas. Ils sont totalement indépendants pour ceux qui se seraient posés la question) - Citation :
Mais lisez et prenez un peu de recul, on est sur la "bonne" voie ! -->Malheureusement d'accord avec toi... Je ne sais pas quelle édition tu as, et les autres ont mais dans la mienne il y a une 'post-face de la seconde édition' et Alain Damasio écrit lui-même: "j'avais commencé la Zone en 1992, à Kiev, à 22 ans. Je croyais voir loin, être en avance..." Sous entendu, je ne l'étais pas tant que ça. Et puis, oui, il fait carrément réfléchir, (En passant..."réfléchir c'est fléchir deux fois") mais à mon sens, pas seulement 'du côté' de Capt. Euh, c'est pas super claire... Ce que je veux dire, c'est que le livre est presque "objectif". Ce n'est pas juste, ils vont faire la révolution, tout le monde les soutient, tout le monde veut qu'il la fasse etc. C'est bien plus...compliqué, et profond. Damasio Montre combien le système est vicieux. Un exemple, que je voulais citer mais qui est en fait trop long - Spoiler:
... Je pensais au passage où, après le Cube, Capt va au super-marché et réalise que les gens qu'il y voit ont l'air de se sentir libre et d'être heureux.
Au sujet du spoiler: - Spoiler:
POur le Dehors, je n'avais même pas remarqué ! Mais c'est absolument géniale !
POur ceux qui douteraient encore qu'il FAUT le lire: Celle que Laure a cité dans la conversation avec Gilles et que j'avais noté sur mon cahier une heure avant: - Spoiler:
"Se libérer, ne croyez surtout pas que c’est être soi-même. C’est s’inventer comme autre que soi. Autres matières : flux, fluides, flammes… Autres formes: métamorphoses. Déchirez la gangue qui scande “vous êtes ceci”, “vous êtes cela”, “vous êtes…”. Ne soyez rien : devenez sans cesse. L’intériorité est un piège. L’individu ? Une camisole. Soyez toujours pour vous-mêmes votre dehors, le dehors de toute chose."
Puis: - Spoiler:
"[...]il ne faut pas être dupe: le corps de l'homme moderne est déchéant. Il s'est affaibli au cours des siècles. L'espérance de vie est passée de 40 à 95 ans. N'est-ce pas la preuve que l'on vit à moindre régime, pour durer, qu'il n'y a plus de débauche d'énergie ni d'excès de force, tout simplement parce qu'on n'a plus cette force des excès ? "
- Spoiler:
"Refuser de bouger lorsqu'on obligeait tous à le faire, c'était, par inertie, résister. Mettre en mouvement ses perceptions et sa pensée, lorsqu'on nous poussait à la prostration, ou à réagir, réagir, réagir tant et si bien qu'il ne sortait de ces réactions qu'un stress chronique-agir, en ces cas, était aussi résister. La résistance était une question de tempo."
- Spoiler:
"L'individualité est une composition. Il fait entendre composition, non comme un résultat figé, mais comme un processus en perpétuel devenir."
Puis, évidemment: - Spoiler:
"Aucun destin n'est inéluctable, l'arborescence des possibles nous tisse le sang aux poignets"
Et il y en a des dizaines d'autres. Tout le livre est une citation. Effectivement, il a tellement, tellement de chose à dire. En tout cas, je suis certaine que d'autres membres l'ont lu. Alors à Vos commentaires ! | |
| | | Szyra Nahim Chevaucheur de Brume
Nombre de messages : 1699 Age : 34 Localisation : Gwendalavir Groupe : Marchombre Livre préféré : Le Pacte des Marchombres Date d'inscription : 03/01/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Dim 27 Fév 2011 - 14:04 | |
| Moi aussi j'ai lu cette édition avec la seconde post-face. =) Oui, la citation que Laure a utilisée est super. Damasio cite aussi Nietzsche vers la fin du livre. Citation qui aurait bien sa place dans la discussion qui a eu cours sur le passage à l'âge adulte dans le sujet où Gilles répond : " La maturité de l'homme, c'est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu lorsqu'on était enfant." Les passages que j'ai bien aimé sinon: - Spoiler:
Quand Capt fait son cours sur les dividuels. Concept génial !
J'ai beaucoup aimé aussi les discussions avec A. Qui lui montre ses failles. Ca revient un peu à ce que tu as dit Aly sur l'objectivité avec le passage au supermarché.
Le procès est pas mal du tout non plus dans le genre et aussi lorsqu'ils haranguent les gens en polyphonie.
Et puis j'ai adoré le passage où Capt découvre qu'il peut passer de la salle de contrôle à une scène vue par l'écran de contrôle. Ce "bug" due à la représentation d'une image. Capt qui arrive à penser autrement, à penser comme un ordinateur pour ainsi dire et à comprendre cette possibilité.
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| | | Aethera Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 4263 Age : 31 Localisation : Sur ma route (ouais, il y a eu du mouv', ouais) Groupe : Marchombre Livre préféré : Vrac d'auteurs : Bottero, Damasio, Ayerdhal, Squarzoni, Chedid, Bobin, Giono, Le Guillou, Sous-commandant Marcos... Date d'inscription : 13/04/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Mar 1 Mar 2011 - 19:13 | |
| Je ne peux que plussoyer fermement et avidement Julia et Aliana =) ! Je voulais aussi rajouter que sur la 4e de couverture de l'édition de la Volte, on trouve ceci : "Premier roman, aujourd'hui réécrit, de l'auteur de la Horde du Contrevent (Grand Prix de l'Imaginaire 2006), la Zone du dehors est un livre de combat contre nos sociétés de contrôle. Vous pouvez toujours baisser la tête et les paupières. Et reposer ce pavé. Ce n'est que de la science-fiction. La demande sécuritaire, les manipulations soft, la gestion de nos corps, le temps de cerveau disponible, les citoyens traçables, géolocalisés par leur portable, ce ne sont pas nos enjeux, ici, chaque jour. Ce n'est pas ce que nous vivons. Aucun intérêt. D'ailleurs, il n'y a pas de caméras dans nos villes."Maintenant, mes passages préférés - je les mets en spoiler mais ils ne révèlent pas l'intrigue, donc vous les lisez si vous voulez : - Spoiler:
Page 64 : "Les militants avaient beaucoup de principes. Ils étaient plus que sincères dans leur révolte. Mais leur faisait défaut ce goût supérieur, fulgurant, qui tranche avant de penser, qui dit avant de parler, pas parce que penser ou parler ne servaient à rien, plutôt parce qu'ils venaient trop tard et ne faisaient que réverbérer dans le métal des mots l'intime conviction du corps qui comprend et qui sait. La force de Zorlk, c'était qu'il pensait avec son corps."
- Spoiler:
Page 131 : "La Volte se bat pour la vitalité. Pour que nos forces vitales touchent au plus profond de leur beauté - sans frissons électriques, sans techno-prothèses, par leur seule densité ! Pour que chacun puisse encore sentir la pluie sur sa peau, lever la tête au vent et regarder sans peur les bolides tomber comme des rêves au plein coeur de la rade."
- Spoiler:
Page 249 : "- De quel droit me répondez-vous ainsi ! Vous... - De quel droit ? D'aucun droit, madame. Je ne parle ni n'insulte au nom du droit. Je refuse le droit, tous les droits. Les droits, on finit toujours par en faire une machine à produire de l'inégalité. Quand quelqu'un me dit : j'ai le droit de..., je sais qu'il va dans la minute m'interdire quelque chose. Qu'il va me forcer à... au nom de... Regardez le droit de propriété, ce qu'on a fait en son nom... Je suis au-delà du droit et c'est d'au-delà que je vous emprunte vos poncifs, ne vous en déplaise."
- Spoiler:
Page 266 : "- Parce que, pour vous, ce qui résulte d'une volonté démocratique n'est jamais condamnable ? - Bien sûr que non ! - Alors je vais préciser deux choses. Premièrement, une société de contrôle, de flicage de tous par tous, aussi splendidement démocratique soit-elle, je la vomis. Et je la vomis pour des valeurs qui sont autrement vitales que ce triomphe à la régulière du conformisme, de la docilité et de la peur, que vous cautionnez parce qu'issu d'une majorité. Je la vomis pour la liberté. Pour que la vie siffle dans nos viscères, comme un ruisseau ardent. Je la vomis pour un espoir : que l'homme vaut mieux que ce qu'il est aujourd'hui. Mieux qu'une chair filandreuse que la moindre peur déchire ; mieux qu'un cerveau à câble, qui fait du 0/1, où ne pousse aucune friche ; mieux qu'un coeur argileux, gorgé comme une éponge des larmes que personne ne sait plus pleurer."
- Spoiler:
Page 355 : "- Croyez-vous qu'un marginal puisse se satisfaire d'une marge ? Vous me proposez l'un des plus beaux postes politiques et vous m'offrez un couloir pour y régner. - On ne règne bien, vous l'apprendrez, que dans les couloirs. - On ne règne bien que les mains libres et le front au vent."
[En passant, je plussoie : tout le dialogue avec A est époustouflant, et il met beaucoup de choses en perspective...]
- Spoiler:
Page 472 : "- Vous ne vous sentez donc pas solidaire de la souffrance des Africains ? - La souffrance ! La souffrance ! MERDE ! Parce que nous ne souffrons plus, il faudrait fermer sa gueule, s'agenouiller, obéir et prier ? Faire ce qu'on nous dit et là où on nous dit de le faire ? Se contenter de répandre un peu de sperme et attendre la mort ? Comprenez-vous que l'homme n'a même pas commencé à être un homme ? Que l'histoire des bases solaires n'est que l'histoire du triomphe des forces réactives, du ressentiment, du larmoiement, une petite histoire pleurnicheuse et atermoyée qui fornique sur la honte d'être heureux et la mauvaise conscience de voir les autres souffrir tandis que nous sommes sains et d'équerre ! Nous devrions au contraire nous dresser sur l'horizon tels des soleils tournoyants et ivres de fougue ! À flamboyer parmi le cosmos, à faire des avenues des flaques de feu ! Devrait même plus pouvoir se regarder en face tellement chaque être, par sa prestance et son éclat, éboulirait ! Nous sommes les premiers extraterrestres ! La première race sidérale ! Alors où êtes-vous, soleils d'homme ? Où êtes-vous naines brunes, femmes-comètes à la longue chevelure de plasma, nova-filles, protoplanètes qui promettez ? Qui de vous enfantera un pulsar ? Qui ?"
[Celle-ci m'a fichu des frissons, un truc de dingue <3 . Et puis tout ce qui suit directement après. Et tout ce livre, en fait. Ce Livre.]
Voilà. Je ne sais même pas quoi dire d'autre mis à part que ce bouquin est une vague d'eau froide en pleine figure. Qui éclabousse et qui réveille. À lire d'urgence. | |
| | | Elurían Aeglir Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 3001 Age : 33 Localisation : A proximité d'une excentrique hyperbole équilatère. Groupe : Marchombre Livre préféré : Je n'en ai lu aucun. Date d'inscription : 25/07/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Jeu 31 Mar 2011 - 20:25 | |
| Je ne peux que plussoyer avec tout ce que vous avez dit sur ce livre, qui est vraiment à part, et super marquant (enfin à titre personnel en tout cas, il m'a probablement plus touché que la Horde)
J'ai fini de le relire il y a peu, et j'aurai une question à vous poser.
Comment est ce que vous comprenez ce qui se passe dans le Cube ?
Parce que pour moi c'est encore assez flou, après plusieurs relectures du chapitre en question, et les quelques personnes avec qui j'en ai parlé n'avaient guère l'air plus au clair que moi sur ce point... Cet immeuble qui apparaît, le façon dont semble réagir ce que contient le Cube,...
Ah et aussi A qui prétend y avoir joué un rôle : info ou intox ? A-t-il vraiment à sa disposition un "outil" qui lui permet de "gérer" le Cube, ou était seulement pour essayer de faire douter Capt, de lui faire comprendre, en vain, qu'il n'avait aucune chance d'échapper à son contrôle, sous quelque forme que ce soit ?
En tout cas, un livre qui présente une réflexion sur la société absolument fascinante...
P.S : je me suis dit que pour les spoilers, c'était plus la peine vu qu'il faut vraiment le faire exprès pour arriver si bas dans le sujet en ne voulant pas se faire spolier, mais s'il faut les remettre, let me know... | |
| | | Aethera Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 4263 Age : 31 Localisation : Sur ma route (ouais, il y a eu du mouv', ouais) Groupe : Marchombre Livre préféré : Vrac d'auteurs : Bottero, Damasio, Ayerdhal, Squarzoni, Chedid, Bobin, Giono, Le Guillou, Sous-commandant Marcos... Date d'inscription : 13/04/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Ven 8 Avr 2011 - 0:08 | |
| Je viens de trouver sur Price Minister la toute première édition de la Zone, chez Cylibris, en 2001 ! Sachant que la version de la Volte et de Folio SF est une version revue et corrigée par Alain Damasio en 2007. J'ai vraiment hâte de la lire pour voir comment sa pensée a évolué avec le temps. Est-ce qu'elle se sera affinée ? Est-ce qu'elle sera plus ou moins lucide ? Plus ou moins emportée ? La fougue de la jeunesse ^^ ? Vraiment hâte.
J'vous en dirai des nouvelles =))) . | |
| | | Aethera Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 4263 Age : 31 Localisation : Sur ma route (ouais, il y a eu du mouv', ouais) Groupe : Marchombre Livre préféré : Vrac d'auteurs : Bottero, Damasio, Ayerdhal, Squarzoni, Chedid, Bobin, Giono, Le Guillou, Sous-commandant Marcos... Date d'inscription : 13/04/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Jeu 14 Avr 2011 - 14:29 | |
| Double-post, pardon ^^' . Juste pour dire que j'ai reçu le livre ! Je l'ai feuilleté et j'ai déjà relevé quelques différences... =)))) | |
| | | Pezynj Membre ouvert au don
Nombre de messages : 353 Age : 32 Localisation : Quelque part sur Phlemsay, entre la Chaîne de Kyrtz et le Mont Subian, perdu dans les méandres amoureux de ses rêves oubliés ... Groupe : Scholiaste Livre préféré : L'Autre Date d'inscription : 25/08/2010
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Lun 25 Avr 2011 - 17:25 | |
| CA Y EST JE L'AI FINI :D !!!!!
Et bien je voudrais vous remercier de me l'avoir conseillé, et spécialement Ipiu' qui m'a harcelé :p (ou presque ;) !) Il a répondu à mes attentes, qui étaient pourtant hautes vu ce que vous m'en disiez, et je l'ai vraiment adoré, il m'a fait réfléchir =)
Bon après en tant que matheux j'ai honte de faire remarquer qu'il y a deux trois trucs qui me paraissent bizarres :S 1) Je me souviens pu trop, je crois qu'à un moment c'était expliqué, mais pourquoi l'existence de Zorlk, si le Clastre se termine à Qzaac ? 2) Si on va jusqu'à Qzaac avec un peu de proba, ça fait plus de 8 millions 300 milles noms possibles, or il dit que seulement 7 millions de gens habitent Cerclon. Ca veut dire qu'il y aurait des noms vides ?
Oui je sais je suis irrémédiablement matheux ...
Les deux postfaces sont géniales, surtout celle de 2007. Il fait bien de remarquer qu'on va tout droit sur ce qu'il raconte dans le livre .... Ca fait peur quand même. Enfin bon, moi il m'a donné envie de bouger et de faire changer les choses :p | |
| | | Elurían Aeglir Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 3001 Age : 33 Localisation : A proximité d'une excentrique hyperbole équilatère. Groupe : Marchombre Livre préféré : Je n'en ai lu aucun. Date d'inscription : 25/07/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Sam 30 Avr 2011 - 23:17 | |
| Pour tes deux questions Pez', je crois qu'on ne peut faire que des suppostions... Pour Zorlk, je pense que c'est sous ce nom que tout le monde le connaissait, pour une raison x ou y, alors que ce n'était pas son nom dans les registres du Clastre. Ou alors, vu qu'il était reconnu comme ayant des idées subversives, peut-être qu'il était dans une classe spéciale, avec les criminels et autres. (Je suis d'accord, ça ne se tient pas !) Ou peut-être que tu peux volontairement prendre un nom après Qzaac, qui te ferme toutes les portes et tout ça... Ou à l'image des gamins près de chez Slift qui n'ont pas noms car pas enregistré, libre à lui de porter le nom qu'il veut pour les gens qui le connaissent. Ensuite pour Qzaac & co, j'ai trouvé ça bizarre en lisant, que le dernier citoyen de Cerclon soit systématiquement nommé Qzaac : la population resterait d'une exacte constance ? Là encore, dans le genre hypothèses foireuses, peut-être que la population a diminué, drastiquement je te l'accorde (perdre plus d'un million d'habitants si vite...), peut-être car les cercloniens ne semblent pas avoir beaucoup d'enfants, et que lors de la première attribution des noms, il y avait effectivement 8 300 000 habitants (ou alors beaucoup ont préféré fuir le système et se réfugier dans la Rade), et que, symboliquement c'est resté, comme une espèce de titre honorifique. Ou peut-être que pour une raison ou une autre certains noms ne sont pas attribués. Ou... Ou peut-être que peu importe après tout | |
| | | Elhea Archer émérite
Nombre de messages : 599 Age : 29 Localisation : Dans les branches d'un arbre près de l'Oeil d'Otolep. Groupe : Faëlle Livre préféré : Le pacte des Marchombres, La Horde du Contrevent Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Lun 20 Fév 2012 - 19:24 | |
| Bonjour bonjour ! Un journal se crée dans ma fac (de philo), et j'aimerais faire un article sur la Zone. J'ai écrit un petit quelque chose, sans trop rentrer dans les détails, ce serait sympa si vous pouviez me dire ce que vous en pensez - Spoiler:
2084. Après la quatrième guerre mondiale, les hommes ont commencé à quitter la Terre à moitié dévastée et à s’installer sur des astéroïdes. Traumatisés par les guerres, ils ont voulu créer des démocraties idéales dont égalité et sécurité seraient les maître-mots. La quête de ces idéaux a donc conduit à effacer les identités au nom de l’égalité (il n’y a plus de prénoms, à la place chacun est désigné par une combinaison de lettres) et à surveiller les citoyens à l’extrême. Pourtant, bien installée dans son confort et dans une société de consommation ultra développée, la plus grande partie de la population se satisfait de ces mesures liberticides.
Capt n’est pas de ceux-là. Lui a connu la Terre, ses grands espaces où chacun pouvait évoluer librement, sans être observé par l’œil infatigable des caméras. Alors dans l’espace clos de la ville de Cerclon, il étouffe. C’est pour cela qu’il fait partie de la Volte, une organisation secrète de résistance. Mais distribuer des tracts et coller des affiches ne suffit plus : devant la toute-puissance du gouvernement et ses méthodes de plus en plus insidieuses, il devient nécessaire d’agir. Comment ?
Ce roman de science-fiction propose une intéressante réflexion sur les dérives possibles de la démocratie, sur la liberté et sur la morale. « De la science-fiction intellectuelle ?! » s’insurgeront certains. Et pourquoi non ? Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture des éditions la Volte : « Vous pouvez toujours baisser la tête et les paupières. Et reposer ce pavé. Ce n'est que de la science-fiction. La demande sécuritaire, les manipulations soft, la gestion de nos corps, le temps de cerveau disponible, les citoyens traçables, géolocalisés par leur portable, ce ne sont pas nos enjeux, ici, chaque jour. Ce n'est pas ce que nous vivons. Aucun intérêt. D'ailleurs, il n'y a pas de caméras dans nos villes » A bon entendeur…
Je suis moyen convaincue par le premier paragraphe en fait... Pi pour le coup ça me parait un peu simple. | |
| | | Elurían Aeglir Membre du Conseil - Admin
Nombre de messages : 3001 Age : 33 Localisation : A proximité d'une excentrique hyperbole équilatère. Groupe : Marchombre Livre préféré : Je n'en ai lu aucun. Date d'inscription : 25/07/2008
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Lun 20 Fév 2012 - 19:34 | |
| Je trouve ça pas mal du tout, même si je ne suis pas une spécialiste de la chose. Pas trop long et accrocheur, ça en révèle suffisamment, mais pas trop. Ne l'aurais-je pas lu que je crois que je m'y serais jetée dessus | |
| | | Moustikos Explorateur Haïnouk
Nombre de messages : 776 Age : 31 Localisation : Mon monde, aussi particulier et vaste soit-il... Ou bien tout simplement Lyon. ;) Groupe : Haïnouk Livre préféré : Les Tentacules du mal, L'épée de vérité, Waylander, Ellana, L'Envol, La Prophétie... Date d'inscription : 17/04/2009
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Lun 27 Fév 2012 - 0:56 | |
| Petit question pour Elhea : est ce que c'est trop tard? XD Parce que j'aurais bien quelques remarques. =) Histoire de rendre plus "fluide" ce petit bout de texte. """ 2084. Après la quatrième guerre mondiale, les hommes ont commencécommencèrent à quitter la Terre, à moitié dévastée et à s’installerpour rebâtir sur un satellite de Saturne les fondements d'une société exempts de tous défauts ; l'égalité et la sécurité de tous en seraient les maître-mots. La quête de ces idéaux a donc conduit à l'effacement des identités au nom de l’équité (plus de noms/prénoms ; chacun est désigné par une combinaison de lettres correspondant à son degré hiérarchique) et à plus que jamais surveiller les citoyens à l’extrême. Pourtant, bien installée dans son confort et dans une société de consommation ultra-développée, la plus grande partie de la population se satisfait de ces mesures aux apparences liberticides. Mais Capt n’est pas de ceux-là. Lui a connu la Terre, ses grands espaces où chacun pouvait évoluer librement, sans être observé par l’œil infatigable des caméras. Alors dans l’espace clos de la ville de Cerclon, il étouffe. C’est pour cela qu’il fait partie de la Volte, C'est là qu'intervient un mouvement furtif de résistants aux accents anarchico-humanistes : la Volte. Mais distribuer des tracts et coller des affiches ne suffit plus : devant la toute-puissance du gouvernement et ses méthodes de plus en plus insidieuses, il devient nécessaire d’agir. Comment ? Ce roman de science-fiction propose une intéressante réflexion époustouflante sur les dérives possibles de la démocratie, du capitalisme extrême, de la liberté abrogée et contrôlée, et plus généralement sur la Vie. « De la science-fiction intellectuelle ?! » s’insurgeront certains. Et pourquoi non ? Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture des éditions la Volte : La quatrième de couverture est éloquente : « Vous pouvez toujours baisser la tête et les paupières. Et reposer ce pavé. Ce n'est que de la science-fiction. La demande sécuritaire, les manipulations soft, la gestion de nos corps, le temps de cerveau disponible, les citoyens traçables, géolocalisés par leur portable, ce ne sont pas nos enjeux, ici, chaque jour. Ce n'est pas ce que nous vivons. Aucun intérêt. D'ailleurs, il n'y a pas de caméras dans nos villes » A bon entendeur… """" (J'espère que je t'aurais pas trop embêté :P Mais j'ai pas pu m'en empêcher ^^ Ce n'est que des suggestions, hein, t'en fais pas. Sur la fin ça me gênait le discours sur "quoi la SF ça peut être autre chose que de l'action démesurée et incompréhensible??" parce que c'est une grosse erreur et que beaucoup trop de gens la véhiculent. Et à mon sens, passer par ce genre de formules enfonce le clou plus qu'il ne redore le blason de la SF...) BRAYF. Sinon... Je ne sais comment résumer tout ce que ce roman m'a apporté - et va encore continuer à m'apporter. C'est une avalanche de claques, de redéfinition de regards, et surtout d'une incroyable force de Vie. Au-delà meme de l'histoire et des concepts... Capt et Slift, quoi !!!!!!!!!!!!!! Jamais vu/lu/connu des mecs aussi profondément habités et convaincus de leurs principes. Et qui sont près à aller jusqu'au bout. Alain a su nous apporter le témoignage de personnages qui transcendent leurs rôles pour devenir idéaux - voir même des modèles. ... Waouch. Si tu continues à nous bluffer comme ça, Alain... | |
| | | Maëline Lanceur de la gratouille enragée qui gratte
Nombre de messages : 502 Age : 29 Localisation : Entre les arcs-en-ciel de la Forêt Maison Groupe : Petit Livre préféré : l'Autre, le Pacte des Marchombres, les livres de Pierre Bottero en général Date d'inscription : 03/06/2009
| Sujet: Re: La Zone du Dehors d'Alain Damasio Jeu 20 Déc 2012 - 21:01 | |
| Déterrons un peu ce sujet ! J'ai fini la Zone hier soir et... ce livre est extraordinaire. En même temps, comment un livre qui se bat contre la norme et l'ordinaire aurait-il pu ne pas être extraordinaire ? Même si la plupart des messages de ce topic sont vieux, j'aimerais bien revenir sur certaines questions qui ont été posées. - Elu a écrit:
- Comment est ce que vous comprenez ce qui se passe dans le Cube ?
Parce que pour moi c'est encore assez flou, après plusieurs relectures du chapitre en question, et les quelques personnes avec qui j'en ai parlé n'avaient guère l'air plus au clair que moi sur ce point... Cet immeuble qui apparaît, le façon dont semble réagir ce que contient le Cube,... Ah et aussi A qui prétend y avoir joué un rôle : info ou intox ? A-t-il vraiment à sa disposition un "outil" qui lui permet de "gérer" le Cube, ou était seulement pour essayer de faire douter Capt, de lui faire comprendre, en vain, qu'il n'avait aucune chance d'échapper à son contrôle, sous quelque forme que ce soit ? Moi aussi j'ai un peu de mal à comprendre. Je pense plutôt que Capt n'a pas toute sa conscience (comme le dit le spécialiste juste avant) et que ce qu'il voit n'est pas réel. Mais en même temps si A lui en parle après, c'est bien qu'il le sait. Et puis, j'ai l'impression que Capt s'en sort très vite, ce qui est probablement dû à des absences de conscience et une perte de notion du temps, mais quand même, je m'attendais à bien pire dans le Cube. (enfin d'un autre côté...il a l'air bien amoché quand il sort) - Citation :
- 1) Je me souviens pu trop, je crois qu'à un moment c'était expliqué, mais pourquoi l'existence de Zorlk, si le Clastre se termine à Qzaac ?
2) Si on va jusqu'à Qzaac avec un peu de proba, ça fait plus de 8 millions 300 milles noms possibles, or il dit que seulement 7 millions de gens habitent Cerclon. Ca veut dire qu'il y aurait des noms vides ? Mon hypothèse, c'est qu'il y aurait des noms vides, en cas d'augmentation de la population, histoire de se laisser un peu de marge. Mais ce n'est pas du tout dans l'esprit du gouvernement, donc ma théorie ne tient pas vraiment. Et puis pourquoi s'arrêter à Qzaac et pas Zzzzz du coup ? Et puis sinon, les enfants, vous pensez qu'ils ont des noms ? Vu qu'à la naissance, on peut pas encore les classer... Ensuite, mes questions : -j'adore son utilisation de la typographie, mais y a quelques passages où j'ai as trop compris ce qu'elle représentait, notamment « “, ;, ; ;:/./ » (p.318 de l'édition Folio SF, chapitre 12, pendant l'attaque de la tour télé). Pour moi, il y a écrit Slift, mais pourquoi l'écrire comme ça ? Est-ce que ça a un sens ? Surtout que dans le paragraphe, ce n'est pas Slift qui parle. -j'avais d'autres questions mais évidemment je les ai oubliées (et j'ai perdu. D'ailleurs, p639, Capt dit qu'A a perdu ><)(tout ça c'est très formel, comme remarques. Mais bon) Et pour finir, quelques extraits que j'aime bien : - Spoiler:
« toutes ces fois où j'avais essayé de respirer sans masque, où j'avais hurlé ma révolte du haut des collines, toutes ces nuits à discuter du cosmos avec Cerclon, Saturne et les bolides pour modèle... La mémoire de mes joies se conservait en suspens dans la brume et la brume, à chaque raid, me rappelait à moi, à ma viscérale liberté » « Ici régnait l'espace, le désert minéral sans bordure, une immensité qui ne prenait humaine dimension que par la trace, précaire, des pas – et le mouvement. Arpenter. Vagabonder, bondir, vagabondir pour exister ! Chaque fois que j'y retournais, quelque chose sortait de la brume pour me dire que c'était là que j'habitais, là que je deviendrais ce que j'étais, que c'était là que mon âme rouge flotterait toujours. » « Certains hurlent "Vive la Volte" et restent debout, bras en V, poings fermés, pour que la balle qui va les figer les fige là, au sommet d'une certaine idée de la vie » « Je hais les demis-teintes et les raffinements. Je n'aime que le rouge, vif ou sang. Dans la Volte, j'étais libre, j'avais le ciel pour toit et les toits pour sol et vous me parlez d'arc-en-ciel plié en deux dans un cagibi blanc ! » « mort mais debout, je me battrai encore dans le ventre des autres. Je les peuplerai. Je me démultiplierai dans leurs muscles et dans leurs nerfs, jusqu'à serrer leurs poings arqués et c'est encore ma hargne qui viendra fracturer les boucliers du pouvoirs. » « l'incompressible fait de vivre » « Voilà la question qui me hante : est-ce que nous sommes en vie ? (…) Est-ce que vous êtes en vie ? Est-ce que vous avez seulement commencé à éprouver ? » « Nous en avons fini avec les révolutions culbuto qui remettent sur leurs pieds ce qu'elles renversent, parce que, ne l'ayant jamais conquise, elle rêvaient de la liberté comme d'un ciel lorsqu'il nous faut apprendre – nous- à la vivre en tant que sol. La révolution, c'est un quotidien qui vibre. » « Il faudra des siècles encore pour que l'animal unique que nous sommes apprenne à inventer ce que vivre peut être. » « Je me sens libre. Totalement et absolument libre, comme libéré de la lliberté même et de son épuisante conquête. » « Toujours se tenir à la pointe extrême de son savoir, là où tout nouveau pas, droit vers le gouffre, créait le sol qui le soutiendrait » « un certain bleu d'eau dans la couleur des ciels intimes qui nous servent, pour planer, de voilier vélivole » (d'ailleurs, d'où sort cette citation ? elle est entre guillemets dans le livre) Et puis les deux postfaces, surtout la fin de la deuxième. Et les discussions entre Capt et A.
Ce livre est vraiment, vraiment, vraiment puissant. Comme notre prof de français nous propose d'écrire au tableau, avant le début des cours, des citations qu'il commente ensuite, je vais en écrire une de la Zone à la rentrée. Je vous raconterai ce qu'il dira. (J'ai l'espoir fou que mon prof connaisse Damasio et soit totalement fan, parce qu'il connaît énormément de choses et en particulier il connaît toujours les auteurs des citations que mettent les gens, mais bon, je suis pas sûre qu'il lise beaucoup de science-fiction...) | |
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