Eleanor Aspirant
Nombre de messages : 194 Age : 32 Localisation : Près de l'Arche... Groupe : Armure Livre préféré : Zouck // ... Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Puisque rien ne dure - Laurence Tardieu. Mer 3 Mar 2010 - 20:09 | |
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Résumé internet :
Vincent roule à vive allure sur l'autoroute. Il va à la rencontre de celle qu'il a aimée, Geneviève, qui se meurt. Sur la route, Vincent repense au passé. À ce qui, quinze ans auparavant, a détruit leur couple. A ce qui les unit au-delà de la mort. Il repense à Clara, leur enfant disparu, à son corps jamais retrouvé, à la douleur jamais éteinte qui a consumé leur amour. Face au drame, Geneviève a choisi la solitude, consignant sa souffrance dans des carnets, comme si l'écriture la maintenait en vie, tandis que Vincent a tenté d'oublier. De prendre la fuite. Mais tous deux partagent pour la vie un malheur inhumain. Lorsque Vincent rejoint Geneviève, c'est une femme rongée de peine et de tristesse, mais aussi une femme qui s'apaise et veut affronter le passé. Dans les derniers gestes, dans les ultimes paroles qui accompagnent la mort, Geneviève et Vincent se retrouvent, et Clara, leur petite fille, revit au fil des souvenirs. Le temps est venu pour Vincent de se réconcilier avec la vie.
Bon ok, au début j'étais sceptique aussi... Mais Waw... Ce petit roman m'a fait pleurer, battre le coeur aussi fort qu'à certains passages du Pacte des Marchombres ou des Mondes D'Ewilan... De longues phrases, comme des murmures fatigués, des soupirs éreintés de trop vivre...
Je le conseille vivement...
Extrait:
- Spoiler:
Geneviève. J'essaie de prononcer ton nom. Je le chuchote pour faire cesser le tremblement de mes mains, le tremblement de mon corps. Geneviève. C'est difficile. Depuis que j'ai lu ta lettre, depuis le fracas silencieux de la lecture de ta lettre, depuis qu'il n'y a plus que toi et rien ni personne d'autre, comme si le monde s'était soudain révélé un misérable décor de carton-pâte et que, les pans du carton effondrés, étaient apparus les murs entre lesquels je vis enfermé, des murs qui ne peuvent accueillir que toi et moi, les autres ne pouvant pas nous rejoindre, les autres étant ailleurs, loin, loin de nous puisque ces murs sont notre solitude, toi te heurtant à moi, moi me heurtant à toi, sans que ni l'un ni l'autre ne puissent échapper à cette fatalité, depuis cet après-midi c'est la même épuisante sensation, je prononce ton nom et chaque fois il me semble ne pas être celui qui le prononce, comme si un autre se substituait à moi, comme si un autre s'emparait de moi; comme si j'allais bientôt m'effacer. Je me perds. Qu'on me sauve, je me perds. Qu'on me prenne dans les bras.
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