La Voie des Marchombres
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 Réflexion sur la manière dont sont faites les sociétés

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Bise
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MessageSujet: Réflexion sur la manière dont sont faites les sociétés   Réflexion sur la manière dont sont faites les sociétés Icon_minitimeSam 24 Aoû 2013 - 15:51

Bonjour à tous,

Pendant les vacances, j'ai eu l'occasion de discuter avec mon cousin sur un travail qu'il mène depuis plus de trois ans : réussir à trouver un schéma universel à toute société. Ce qu'il m'a montré est bluffant, légèrement inquiétant également, et j'ai envie de vous le faire partager pour que vous me disiez ce que vous en pensez. Attention : cela risque d'être très long (il a pris 2 heures à m'expliquer son travail), mais cela vaut le coup. La première partie est la mise en place de notre modèle de société, la seconde partie explique les conséquences. Comme la première partie peut paraître très compliquée, j'ai reproduit les schémas que mon cousin m'a fait lors de sa présentation : pour bien comprendre, il est très recommandé de regarder à chaque étape le schéma.

I. L'émergence de notre société

Au commencement il y avait les Individus et les Territoires, chacun séparés. Les Individus étaient également séparés entre Corps et Esprit, les Territoires entre ceux Symboliques et ceux Matériels. Mais au moment même où cette double séparation est apparue, les Individus ont commencés à interagir avec leurs Territoires : on a eu un positionnement du Corps sur les Territoires-Matériels, un positionnement de l'Esprit sur les Territoires-Symboliques, un conditionnement du Corps par les Territoires-Matériels et un conditionnement de l'Esprit par les Territoires-Symboliques. Dans cette première étape, on a donc une double interface entre Individus et Territoires.

[Schéma de l'étape 1]

Mais cette première étape n'est que très primitive, et les Individus ont besoin de survivre. Pour cela, ils ont développé des Infrastructures, séparées en deux types : c'est un Système mais elles sont également quelque chose de Physique. Dès lors, deux nouvelles Interfaces se développent : d'un côté les Infrastructures-Systèmes offrent des services aux Individus-Corps et les Individus-Corps exploitent les Infrastructures-Physiques, de l'autre les Infrastructures-Physiques transforment les Territoires-Matériels tandis que les Territoires-Matériels sont transmis aux Infrastructures-Systèmes.

[Schéma de l'étape 2]

Mais le système se retrouve déséquilibré. L'étape 3 consiste donc à rééquilibré la société. Les Individus-Esprits créent des Institutions, lesquelles sont séparées entre le Contrôle, la Production et l'Échange. Comme à la deuxième étape, on a deux interfaces qui apparaissent : d'un côté les Institutions donnent un modèle aux Individus-Esprits, lesquels font en retour confiance aux Institutions, de l'autre les Institutions exercent une appropriation des Territoires-Symboliques avec en retour une représentation des Institutions dans les Territoires-Symboliques. La boucle est bouclée mais n'est pas stable.

[Schéma de l'étape 3]

Pour être définitivement équilibré, le modèle contient une dernière interface entre les Institutions et les Infrastructures : les Infrastructures caractérisent les Institutions avec en retour une planification des Infrastructures par les Institutions.

[Schéma de l'étape 4]

Une fois ce modèle posé, si on zoome un peu du côté des Institutions, on voit deux Interopérabilités : l'une Externe, peu efficiente, faites par les Individus-Esprits, l'autre Interne, faites par les groupes de pression au sein des Institutions elles-mêmes. Mais ces deux Interopérabilités vont dans un sens opposé. L'interopérabilité externe sera par exemple le vote : là apparaît le côté effrayant.

[Schéma des Interopérabilités]

Enfin, il existe trois manières de transmettre le modèle : à court terme (le moins efficace) par l'information, à moyen terme (moyennement efficace) par les normes étatiques (par exemple par la loi), à long terme (le plus efficace) par l'éducation.

[Schéma complet]

II. Conséquences

Les travaux de mon cousins montrent que ce modèle n'est, dans aucune société, remis en cause.

Un gros problème réside dans le sort de la démocratie : il s'agit d'une Interopérabilité Externe, donc la moins efficiente. Ainsi, voter ne servirait à rien, il y aura toujours un groupe de pression infiltré dans les Institutions pour orienter la politique dans le sens qui leur convient.
Les révolutions n'ont comme conséquence que de changer de gouvernement par celui le plus proche. On l'a vu avec les Révolutions arabes : en Tunisie, Libye et Égypte, les dictateurs ont été remplacés par un ordre religieux, parce que celui-ci était déjà prêt, mais ce nouvel ordre n'a rien apporté de nouveau ; en Égypte l'armée (Interopérabilité Interne) a même réussi son coup d'État il y a un mois pour rétablir l'ordre d'antan.

Dès lors, et c'est la deuxième conséquence, pour nous, citoyens, la seule manière de changer la société est de jouer sur les Infrastructures : lorsque le service offert par les Infrastructures ne convient plus, l'Individu va réorganiser son mode d'exploitation. À partir du moment où une certaine part des Individus (pas forcément la majorité, voire moins d'un tiers) prouve par les faits qu'un autre mode d'exploitation est mieux, le reste des Individus suit (parce qu'on préfère avoir des services de meilleure qualité) : les Institutions sont donc changées par l'Infrastructure et non par les Individus.

Mais, parallèlement, il est certain que les groupes de pression (Interopérabilité Interne) fassent tout pour faire croire que la nouvelle forme d'exploitation est mauvaise. Pour cela, ces groupes de pression utiliseront la transmission du modèle et ces trois modes de transmission : information, normes et éducation. La troisième conséquence est donc qu'il faut être méfiant envers le modèle (donc en retirant sa confiance) lorsque les services sont mauvais : aujourd'hui en France, les médias sont regroupés en quelques groupes que l'on retrouve dans les petites affaires de l'Élysée (typiquement Bouygues, ami de Sarkozy et propriétaire de TF1).

Une autre conséquence est sur la culture : d'après les travaux de mon cousin, aujourd'hui, la culture est vide d'un point de vue matériel. Elle n'apporte rien à la société : ainsi, on bombarde l'Individu de Symboles pour combler le vide de Matériel. Il en va de même pour l'architecture (son travail est parti de là) : aujourd'hui, les constructions ne sont pas faites pour durer parce qu'elles ne sont que symboliques.



Pour la petite histoire, mon cousin est architecte. Son mémoire, il y a trois ans, était "La place de l'architecture dans la société" et c'est comme cela qu'il a, après son mémoire, continué ses travaux et découvert ce schéma. Il compte écrire un livre sur tout cela dans pas longtemps.


J'aimerais bien que vous me fassiez part de vos impressions. Non pas pour les transmettre à mon cousin (la prochaine fois que je le verrai, ça sera dans quelques années), mais parce que si l'on suit ce schéma, notre société va dans le mauvais sens, et ça c'est assez effrayant...
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MessageSujet: Re: Réflexion sur la manière dont sont faites les sociétés   Réflexion sur la manière dont sont faites les sociétés Icon_minitimeMar 19 Nov 2013 - 16:08

J'ai lu une première fois en diagonale : j'ai rien compris.
Puis j'ai lu une seconde fois bien attentivement et en regardant tes schémas.

L'impression qui s'en dégage ? Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?!

Pour commencer, désolé de te décevoir, mais le schéma que ton cousin avance n'est pas universel. Il s'applique peut-être, dans une certaine mesure, aux sociétés dites développées, mais il ne tient pas la route pour une société traditionnelle.

Pourquoi tout le monde les oublie systématiquement, ces bon vieux peuples racines, en rupture totale avec notre perception moderne du monde ? Eh oui, la plupart ne possèdent pas d'institutions à proprement parler pour la simple et bonne raison qu'ils n'en ont pas besoin. À quoi bon instaurer des institutions dans des communautés à échelle humaine ? Si je suis resté prudent en utilisant la formule "à proprement parler", c'est parce que d'aucuns ne manqueront pas de me faire remarquer qu'aux institutions se substitue une certaine autorité, souvent spirituelle dans le cas des peuples premiers ("primitif" n'est pas synonyme d'inférieur). Elle peut prendre la forme d'un petit groupe de quelques membres influents, qui forment le "conseil du village". Il est souvent composé des anciens, d'un "chaman" et parfois (mais pas toujours) de ce que nous nommons, faute de mieux un "chef". Mais notre vocabulaire est souvent inadapté à des cultures si différentes de la notre, aussi le mot chef est teinté de références bien à nous qui ne s'appliquent pas forcément chez eux dans les mêmes termes. En tout cas le "conseil du village", appelons-le ainsi, se situe toujours à la portée du reste de la communauté et ne constitue donc jamais, en tout état de cause, une institution. À partir de là, le système de ton cousin devient quelque peu bancal en ce qui concerne les sociétés vernaculaires...

Bon, il est temps à présent d'aborder le schéma proprement dit. En fait il y a un truc qui me gêne dans toute ta présentation, c'est que tu avances beaucoup de choses, mais sans jamais rien démontrer. Tu affirmes, tu nous dit comment est le monde, point barre. Comme si tout ce que tu exposes était avéré, indiscutable. Pourtant il ne s'agit que de postulats que tu fais, et cela tu ne le précises nulle part. C'est un peu dérangeant. Parce-qu'il y en a certains que tu sors vraiment du chapeau ! Et du coup c'est un peu déroutant pour suivre le fil du discours. Mais ce n'est pas la seule chose qui nuit à son intelligibilité... Je ne sais pas si c'est le cas seulement pour moi, mais tous ces mots compliqués que tu utilises, ça a la fâcheuse tendance à me perdre (j'ai perdu).

M'enfin après avoir pris le temps de le décrypter, il en ressort que ce que ton cousin tente de décrire est en fait extrêmement simple. Il fait le constat que la population est sous le joug de l’État, des médias et des gros lobbys, qui sont tous de connivence, et que pour remédier à cette situation d'esclavagisme "silencieux", on n'aboutira à rien ni par le vote ni la révolution, mais en changeant nos modes de vies et de consommation. À quelque chose près c'est bien résumé non ? Bon, ok, j'exagère un peu ! Réflexion sur la manière dont sont faites les sociétés 609790
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