Pourquoi écrivez vous?

Bonjour je voudrais également réagir à ce sujet parce que je le trouve vraiment très intéressant, et que je pense que c'est une question qu'au fond on se pose tous.   
On a dit tellement de choses jusque là, parfois des choses différentes, et pour moi tout est vrai.   
Personnellement, j'ai envie de dire, y a-t-il vraiment une raison a ce que j'écrit? Je n'en suis pas sûr. Pour moi, écrire est quelque chose qui vient de l'intérieur, un cri, qui me pousse a le faire. Je ne pense pas vraiment le faire de mon propre gré, c'est une passion qui me dévore. Lorsque j'écris, ce n'est pas ma tête qui parle, mais mon coeur et mon âme...
Donc je rejoint ce qu'y a été dit plusieurs fois, oui écrire est un besoin. Et évidement, je suis d'accord sur le fait qu'on écrit avant tout pour soi, même si on le fait aussi pour partager ses émotions. (<-- ce qui a aussi était dit   )
Pour moi écrire, c'est aussi et surtout, un moyen de s'évader, de quitter ce monde pour créer son propre monde. Comme quelqu'un l'a si bien dit, c'est comme quand on lit, sauf que là c'est notre propre monde à nous, nous en sommes le maître.   
Ecrire est une pulsion qui devient une passion. (<-- ma phrase est nulle mais j'arrive pas à l'expliquer autrement   )

Juste une petite intervention quelque peu hors sujet au passage, pour dire qu'à mon humble avis il est un peu facile de considérer la grouillante masse humaine de loin en se disant "je suis une incomprise, ils ne savent pas". Aucune personne ne vaut mieux qu'une autre je pense, en revanche tout le monde gagne à être connu (et je parle ici d'expérience, il ne s'agit pas de paroles en l'air). =)

Voilou, je retourne dans mon coin.

(Ah et, moi j'écris pour éviter de devenir folle. ^^)

Je n'ai pas encore tout lu mais je vais commencer une ébauche de réponse pour ne pas oublier mes idées   .

J'ai laissé trop de messages s'accumuler. Je ne pourrais donc pas répondre à des messages de la première page.

Tout d'abord, je pense que tout écrivain met un peu de soi dans ses livres et donc par conséquent, ils sont en partie personnels. Les auteurs ne peuvent pas écrire un livre sans y remettre leurs ressentis, expériences marquantes, ... Enfin, je pense à part si c'est un livre très théorique mais dans le cadre des livres de Pierre Bottero, il a déjà intégrer des valeurs qui lui parlent et lui tiennent à coeur.

Personnellement, je ne suis pas régulière quand j'écris. J'écris à cause de mes émotions, parfois pas mais en général, c'est mes émotions qui me donnent l'inspiration ... ou les voyages en voiture  (Oui, souvent j'ai des idées lors des longs voyages en voiture ^^). J'écris parce que j'aime ça, parce que, quand j'ai une idée, je ressent se besoin de l'écrire. Comme vous, (mon idée m'a échappée car ma mère m'a interrompue    ), j'ai du mal a m'exprimer oralement. Enfin, je ne le fait pas aussi bien que je le voudrait : je n'arrive pas à bien traduire ma pensée et parfois, quand je parle, j'ai l'impression d'être intéressante.  

Ce qui est aussi frustrant, c'est que pour une histoire, j'ai souvent le début, la fin mais pas le milieu !!!   

Au final, je pense que c'est à toi de voir si tu partagent tes textes ou pas : ils sont à toi et personnels. Personne ne peut t'obliger à les montrer.

Je voulais simplement rajouter un petit truc au passage. Je suis dans mes révisions pour un oral blanc de français en ce moment, et j'ai donc du me replonger dans ces textes de Montaigne qui m'avaient tant ébranlée en début d'année. Un passage "Du démentir" m'a frappée aujourd'hui, et j'ai repensé à ce sujet. En gros, c'est un passage où Montaigne se demande s'il a perdu son temps en écrivant son livre si personne ne le lit. Pour lui, la réponse est non, car écrire l'a aidé à se connaître mieux, mieux l'a aidé à se former, à se comprendre.


"Je n'ai pas plus fait mon livre que mon livre ne m'a fait, livre consubstantiel à son auteur, qui ne s'occupe que de moi"

J'aime beaucoup cette phrase.

 
Vaste sujet... Pourquoi j'écris ?
Tant que je n'aurais pas répondu à cette question, je ne crois pas que je puisse écrire un roman qui tienne la route.
Si je remonte à la source (tiens tiens), je dirais que j'ai des choses importantes à dire à mes enfants, voire au monde entier (soyons fous), des valeurs à partager et que l'écriture est un bon vecteur. Certaines choses sont très difficiles à exprimer, parce qu'elles sont complexes, ou intimes, ou revètent d'une telle subtilité que seul l'écriture peut y répondre.

Mes premiers écrits ont été motivés par des anniversaires, fêtes et autres réunions familial. Désir de faire rire, de rendre hommage, de faire plaisir par ce biais où l'on est à l'aise. Une petite façon habile aussi de montrer que l'on sait écrire, vanitas, vanitatum, de briller un peu à sa manière.... Une petite recherche de reconnaissance, aussi, sans doute.

Mon premier roman, c'est un concours de circonstance. Un mélange de tout ce qui a été dit précédemment, agrémenté d'un désir farouche de finir le rêve d'un homme que l'on admire et dont je me sens proche en tout point, tant par les valeurs que par la poésie. Apporter sa pierre à un édifice admirable. Je suis tailleur de pierre, c'est mon métier, j'ai l'habitude de travailler sur des monuments, des cathédrales. Mu par un sentiment étrange, poussé par une force inconnue, encouragé dans mon inconscient que je dois le faire.

Mon second roman manquait de quelques uns de ces ingrédients. Je ne m'en aperçoit que maintenant. Ce désir de devenir écrivain, d'en vivre, m'a fait oublié l'essentiel: ce petit quelque chose à raconter doit venir des tripes avant tout. Je m'aperçois que raconter une histoire pour raconter une histoire n'a pas grand intêret. Une bonne idée ne suffit pas. De la conviction, un réel besoin de dire des choses que l'on a sur le coeur, d'un message à faire passer. La flamme à transmettre.

Ecrire un roman entier a été une révélation. J'écris pour le plaisir, et le plaisir viens en écrivant. Jouer avec les mots est un bonheur, exprimer sa poésie, une délivrance.
Désir de transmettre. De reconnaissance. D'être lu. D'en vivre. De susciter l'émotion, les larmes. De plaire.

Converser avec des lecteurs est une expérience inouïe, à double tranchant, caresse l'ego, vexe l'orgueil. Pousse à recommencer à écrire, encore et encore....

Comme le fait remarquer Pym, il faut que ça vienne des tripes.

Je suis persuadé que les sentiments sont un vecteur de l'écriture !

Qui n'a pas été plus inspirés quand il était amoureux, triste, joyeux, ... ?
Qui n'a pas senti le besoin de faire passer ces sentiments, ses doutes, ses joies, ses peurs à travers ses textes ?

Okay, un descriptif de la vie des moules en eau douce ne sera pas un moyen de faire passer ses ressentis mais franchement, quel auteur n'a pas donné un peu de soi dans ses oeuvres ?!