Citations de personnes extérieures [2]

(Fanboy :p)

Petite citation d'une grande dame, adorable de surcroît, Barbara Canepa:

"D'un côté il y a toujours quelqu'un à qui tu dois quelque chose, quelqu'un [...] qui t'a protégée, qui t'a tout donné. Et bien sûr, en échange tu voudrais satisfaire ses moindres désirs, et c'est comme ça que tu finis par vivre une vie qui n'est pas la tienne...
De l'autre côté, par contre, c'est l'inconnu. Quelqu'un dont tu ne sais presque rien, mais qui pourrait t'ouvrir mille portes vers l'avenir. Le vrai changement tant attendu! Un saut dans le brouillard, peut-être aussi dans la souffrance, ça, tu ne peux pas le savoir avec certitude. Dans tous les cas, un mystère qui t'attire énormément, qui t'oblige à te remettre entièrement en question.
[...]
Je crois que tu dois te décider... tu as une idée?"

« Mais alors que, selon notre conception, nous, les porteurs du signe, nous incarnions la volonté de la nature dirigée vers l'avenir, le nouveau, l'individuel, eux s'étaient fixé comme but le maintien du passé. Pour eux, l'humanité – qu'ils aimaient comme nous l'aimions – représentait quelque chose d'achevé qui devait être conservé et protégé. Selon nous, l'humanité représentait un avenir lointain vers lequel nous étions en marche, dont l'image n'était connue de personne et les lois écrites nulle part. »

Demian, Hermann Hesse
(Prix Nobel de littérature en 1946)

"[Il] lui avait enseigné qu'il y avait deux sortes d'humains : ceux qui choisissaient la ligne droite, la plus courte, la plus rapide, et les autres, ceux qui cherchaient le détour ouvrant sur l'imprévu, les courbes et les dénivelés."
Avant le gel, Henning Mankell

Définition du bonheur :« Le sentiment que la puissance croît, qu'une résistance est en voie d'être surmontée. » Nietzsche

« le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques, dont on attendrait vainement qu'ils puissent déterminer une action par laquelle serait atteinte la totalité d'une série de conséquences en réalité infinie » Kant

Quelques citations d'un livre chouette que j'ai lu il y a un an et une poignée de jours...

« Where is Richard ? Hizinizbedroum. Celle-là, on a eu un mal de chien à l'apprendre. J'étais avec mon copain François et on répétait tous les deux, hizinizbedroum, hizinizbedroum, la mère de François s'est inquiétée, elle a cru qu'on avait rencontré une secte. »

« On pense en an-glais. En-glish. Par exemple, pour te faire comprendre "chaussure", la prof lève sa jambe sur le bureau et elle pointe le doigt sur sa godasse comme si on avait deux ans et elle répète "chou" chou" "chouuu".
Et nous, il faut pas qu'on rigole. »

[Pour les deux précédentes, je précise que l'auteur est prof d'anglais. ]

Et surtout celles-ci :

« Je ne sais jamais exactement où je devrais être, je suis sur la ligne rouge qui sépare la marge du reste de la page, mais c'est chez moi maintenant, je m'y sens bien. »


« Parti de quatre, je suis revenu à quatre - il fait jour, il fait grand jour, mais je ne sais pas quoi faire de ton ombre. Je cherche partout des frères de sang pour boire le sang de mon frère. »

" - Vous êtes Odile Deray ?
- Non, je suis le pape, j'attend ma sœur...
- Ah d'accord... [s'en va]
- Non, mais attendez, c'est moi !
- Ah d'accord ! Non parce que je comprenais pas... 
[...]
- Bon on y va ? 
- Bah, on attend pas votre sœur ? "

La Cité de la Peur xD

"Le bonheur...Que sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec les dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?"

Antigone à Créon, dans la pièce Antigone de Jean Anouilh

Revan a écrit:

"La vérité est laide. L'art nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité"

La volonté de puissance, Nietzsche.

Je suis d'accord :)
 

Kadaji Izumo a écrit:

« Les femmes, c'est comme les artichauts : le coeur est sous les poils.  »

« Si un écrivain ne se forçait pas, il n'écrirait que lorsqu'il est malheureux.  »

« Nous autres, poètes, quand nous avons de la peine, au lieu de la chasser, nous lui cherchons un titre.  »
de Frédéric Dard
[/justify]

J'ai pas trop compris avec les femmes et les artichauts... 0_o
Par contre, je trouve que c'est super vrai les deux citations sur les écrivains et poètes.
 

Kadaji Izumo a écrit:

« Un vieillard qui meurt, c'est comme une bibliothèque qui brûle.  »

« Rien n’unit aussi fort que la haine : ni l’amour, ni l’amitié, ni l’admiration.  »
de Anton Tchekhov

Encore une fois de plus, je suis d'accord avec ces citations.
Pourtant, la haine est-elle aussi unificatrice ? Si on pardonne à quelqu'un et qu'on arrête de le haïr, elle ne nous uni plus, non ?
 

Nerual a écrit:

" - Vous êtes Odile Deray ?
- Non, je suis le pape, j'attend ma sœur...
- Ah d'accord... [s'en va]
- Non, mais attendez, c'est moi !
- Ah d'accord ! Non parce que je comprenais pas... 
[...]
- Bon on y va ? 
- Bah, on attend pas votre sœur ? "

La Cité de la Peur xD

XD, pas mal. ^^

Mokoy a écrit:

Pourtant, la haine est-elle aussi unificatrice ? Si on pardonne à quelqu'un et qu'on arrête de le haïr, elle ne nous uni plus, non ?

Je pense que ce que voulais dire Anton en disant que la haine est unificatrice ce n'est pas qu'elle nous uni à notre ennemi mais plutôt qu'elle renfonce notre lien avec nos alliés, voir nous en crée de nouveaux.
En fait je lis Rainbow Warriors et le chapitre que je viens de finir dit: "Merci à mes ennemis pour tous les amis qu'ils m'offrent." (coïncidence, coïncidence....)

Et Nerual... x'D


"Va
Parcours le ciel et les espaces légers de l'éther
Va témoigner partout où tu iras
Que les dieux n'existent pas."
Médée - Sénèque

C'est bon, de le découvrir soi-même...

La musique donne un cœur à notre âme et des ailes à la pensée, Platon

Tellement vrai  

« L’or des gitans ne brille ni ne tinte ; il luit dans le soleil et hennit dans l’obscurité. »


« Ce n'est pas la destination mais la route qui compte. »

Je trouve que ces deux proverbes gitans sont justes. La seconde résume la vie, c'est vrai quoi, le chemin est toujours plus important que le but.

Clin d’œil à la semi-métaleuse à la chevelure blonde et la verve assurée  

A bon entendeur ;)

"A l'ombre des cerisiers,
l'homme lègue
le savoir à l'enfant"

       ~

"Comme par ivresse
avançant d'un pas léger
le vent du printemps"

L'encre du passé ~ Maël/Bauza

"Il y a une passion si dévorante qu’elle ne peut se décrire. Elle mange qui la contemple. Tous ceux qui s’en sont pris à elle s’y sont pris. On ne peut l’essayer, et se reprendre. On frémit de la nommer : c’est le goût de l’absolu. On dira que c’est une passion rare, et même les amateurs frénétiques de la grandeur humaine ajouteront : malheureusement. Il faut s’en détromper. Elle est plus répandue que la grippe, et si on la reconnaît mieux quand elle atteint des cœurs élevés, elle a des formes sordides qui portent ses ravages chez les gens ordinaires, les esprits secs, les tempéraments pauvres. Ouvrez la porte, elle entre et s’installe. Peu lui importe le logis, sa simplicité. Elle est l’absence de résignation. S’il l’on veut, qu’on s’en félicite, pour ce qu’elle a pu faire faire aux hommes, pour ce que ce mécontentement a su engendrer de sublime. Mais c’est ne voir que l’exception, la fleur monstrueuse, et même alors regardez au fond de ceux qu’elle emporte dans les parages du génie, vous y trouverez ces flétrissures intimes, ces stigmates de la dévastation qui sont tout ce qui marque son passage sur des individus moins privilégiés du ciel.
Qui a le goût de l’absolu renonce par là même à tout bonheur. Quel bonheur résisterait à ce vertige, à cette exigence toujours renouvelée ? Cette machine critique des sentiments, cette vis a tergo du doute, attaque tout ce qui rend l’existence tolérable, tout ce qui fait le climat du cœur. Il faudrait donner des exemples pour être compris, et les choisir justement dans les formes basses, vulgaires de cette passion pour que par analogie on pût s’élever à la connaissance des malheurs héroïques qu’elle produit."

Aragon, Aurélien (1944).

Je ne pouvais me résoudre à isoler une seule phrase de ce texte tellement extraordinaire, je n'ai pu faire autrement que de le poster en entier ^^.