Définir ses Limites et les Dépasser

Dépasser ses Limites. Pillier de la progression.

Un beau principe.

Mais n'est-il pas courant de se fourvoyer ? Ne risque-t-on pas la chute en se leurrant sur ses capacités ?

Pratiquant l'escalade, je m'attaque à des cotations de voies relativement supérieures aux miennes - la jeunesse est particulièrement indulgente au niveau des limites physiques - esquivant de peu la blessure - j'exagère ne vous inquiétez pas - ce qui ne durera pas.

D'où ces questions :
De quelle manière peut-on correctement définir ses Limites ? Quel rythme faut-il s'imposer pour évoluer, sans pour autant s'épuiser ou se blesser ?

Faut-il dépasser toutes ses Limites ? Chercher à progresser toujours et de partout ?


Merci.

PS : Ce n'est pas tout à fait le même sujet que Elii' ici mais, si vous le jugez nécessaire, n'hésitez pas à les fusionner.

Hey,

Pas vraiment le temps de lire l'autre sujet (je suis censée faire mes devoirs...) mais je vais essayer de répondre à celui-ci.

Citation :

Ne risque-t-on pas la chute en se leurrant sur ses capacités ?

La réponse est dans ta question : bien sûr, si on se leurre. Si on se surestime (sur-estime ?), on chute forcément à un moment ou à un autre, on tombe de haut
. Si l'on se sous-estime, on chute sans cesse : si je compare ça à de l'escalade (oui je sais, c'est classique^^), on n'ose pas affermir sa prise sur la paroi, on doute sans cesse, on se laisse distancer.

Citation :

De quelle manière peut-on correctement définir ses Limites ?

... Bonne question. Je dirais qu'il faut se tester, avoir confiance tout en acceptant les chutes, les Courbes. C'est évidemment très théorique... mais je ne vois rien d'autre.

Citation :

Faut-il dépasser toutes ses Limites ? Chercher à progresser toujours et de partout ?

Je ne pense pas. Si tu n'aimes pas quelque chose, persévérer peut éventuellement t'amener à l'apprécier. Mais il est impossible de TOUT travailler ! Alors concentrons-nous sur ce qui nous intéresse vraiment. Et là... mon ex-prof de guitare m'a appris qu'il fallait "rechercher le plaisir" : je suis d'accord avec lui. Quand on aime vraiment faire quelque chose, c'est agréable de le travailler, et (pour reprendre l'exemple de la guitare) on est heureux de s'être donné du mal sur un morceau difficile, quand on peut enfin le jouer et prendre du plaisir à l'interpréter. Et même les morceaux qu'on n'apprécie pas, aident à travailler la technique !
Donc, sans être originale je conclus qu'il faut essayer de toujours progresser dans des domaines qui nous plaisent vraiment. En s'accordant des pauses.

Citation :

Mais n'est-il pas courant de se fourvoyer ? Ne risque-t-on pas la chute en se leurrant sur ses capacités ?

Comme l'a dit Miaou, si tu te leurres sur tes capacités, c'est normal que tu chutes. ^^

Citation :

De quelle manière peut-on correctement définir ses Limites ? Quel rythme faut-il s'imposer pour évoluer, sans pour autant s'épuiser ou se blesser ?

En te donnant à fond... Sans ca tu ne verras jamais tes limites. Tu dois aussi accepter de faire des erreurs, accepter de changer de direction, et être humble pour progresser.
Pour ne pas t'épuiser, faut que tu sois pas trop enthousiaste =) Et pour ne pas te blesser il faut juste être prudent. Mais je pense que certaines blessures font aussi parties de la progression...

Citation :

Faut-il dépasser toutes ses Limites ? Chercher à progresser toujours et de partout ?

Tu ne dépasseras jamais tes limites. Tu peux les repousser, mais pas les dépasser. (En gros si tu dépasse ta limite, tu la repousse, ou une autre apparait derrière, tu vois ca comme tu veux...).
Je pense qu'il est important de toujours chercher a progresser, partout, car rien n'est vraiment acquis, et que si on se satisfait de quelque chose, on se ferme.
Après, toujours, je ne sais pas si c'est possible. Et ne va pas croire que tu va progresser partout a la même vitesse! ^^
Si tu progresse très rapidement dans un domaine, tu peux aussi prendre des années pour faire un petit progrès dans un autre.


Et je plussoie aussi ce qu'a dit Miaou: fait des pauses! C'est très important pour ton corps et ton esprits de faire des pauses pour avoir le temps d'emmagasiner, d'apprendre.

Voila. C'est tout ce que je voulais dire. =)

Voit tu, c'est une chose qui m'a tourmenté durant longtemps car dans la pratique de mon Art on est sans arrêt confronté à nos limites, à nos peurs et surtout à notre "non-savoir".
Au départ quand j'ai commencé, je ne me rendais pas compte de ce que je faisais subir à mon corps et je doit avouer que j'ai progressé vraiment très vite, en 1 ans en fait, et après cela j'arrêtais pas de me blesser, des choses futiles mais handicapantes tel que se fouler un doigt, se déchirer un ligament, des tendinites etc. J'ai appris seulement par la suite qu'il faut avancer " à son rythme " et pour répondre à ta question je vais m'étaler sur ce sujet là, plus précisément.

Avant de sauter de 3 mètres, non pas que tout le monde n'en soit pas capable, il faut avant tout avoir sauté du 0,50 mètre, puis du 1m, et avancer ainsi pour connaitre son corps, ses capacité et également prendre confiance en soit. Celui qui saute du 3 mètres directement, peut-être ne se fera t-il pas mal, peut-être qu'il se sera blessé mais qu'il le remarquera que dans un certain temps ou encore, ci cela se trouve il n'aura absolument rien mais sera t'il capable d'effectuer ce saut des dizaines, des centaines de fois sans jamais se blesser ? Rien n'est moins sur et cela vaux t-il le coups de prendre ce risque ? Je dirais que non car on avancera pas plus vite que celui qui franchis les étapes, celui là qui va développer son corps et son esprit et donc en même temps développer ses " capacité " et repousser ses limites, là réside le secret, commencer par les bases, doucement, les maitriser et avancer ainsi, élargir sont champs de possible, dépasser ses limites.

David Belle le fondateur du Parkour, de l'Art du Mouvement et du Déplacement, l'Art que je pratique, à dit : " Il est inutile de rechercher la liberté, de vouloir avancer, et de se blesser voir pire, de finir infirme, alors prudence " . Et je suis de tout coeur avec ce qu'il dit !

Comment être Prudent justement ? Se tester, se mettre à l'épreuve là ou il comporte le moins de risque possible. un exemple concret ? Pour réaliser un salto arrière sans l'avoir jamais fait, quoi de mieux pour l'apprendre que de se jeter dans l'eau en partant d'une dune de sable par exemple ? Ou d'essayer dans le sable avec des personnes qui nous parent ?

Pour finir je vais rajouter un point très important sur le fait de dépasser ses limites en y allant comme un c** et en y allant progressivement. En avancant petit à petit on se développe et ainsi le jour ou on souhaite aller plus loin et qu'on se sent prêt pour cela, s'il survient un imprévue, une chute, une erreurs, on diminuera grandement les risques de blessures simplement par le fait d'avoir développer ses capacités, ses réflexes , la connaissance de son corps et de sa maitrise de soit ( la peur ) en ayant travaillé de longues heures sur des choses plus simples.

Il faut se tester, écouter son corps et son esprit. Le corps peut être capable et l'esprit,lui, non, car il y as trop de peur et dans se cas il faut y aller par étapes. L'inverse étant bien plus dangereux, l'esprit est capable mais le corps non, et dans se cas il faut travailler sont corps pour se donner les moyens d'y arriver. Mais quoi qu'il en soit on revient toujours au même point : Y aller progressivement !

Au plaisir de t'avoir aidé par mon vécus, je lirais les opinions de chacun avec attention pour apprendre un maximum.

Je pense (personnellement) que dépasser ses limites doit se faire avec précaution. Commence au minimum de tes capacités, force chaque jour un peu plus, et lorsque tu auras atteint ta limite, force encore.

Ton Corps t'impose une limite que ton Esprit est capable de contourner.

Et effectivement, fais des pauses de temps en temps, histoire de pas mourir non plus

Je vais prendre comme exemple quelque chose d'habituel pour moi : je joue du Violon. Suite à un accident j'ai perdu toute sensibilité dans ma main droite et je ne pouvais (et ne devais) normalement plus en jouer. Un jour, je l'ai pris, j'ai commencé à jouer et je n'ai pas eu mal. J'ai continué, la douleur a commencé à arriver, jusqu'à pratiquement m'empêcher de bouger le bras. J'ai pourtant continuer, par plaisir d'entendre le son, et lorsque j'ai eu l'impression que mon nerf allait s'arracher (ou se tordre encore un peu plus, je ne sais pas ) j'ai arrêté. J'avais joué pendant dix minutes, ce qui est peu, mais j'ai recommencé le lendemain, et même si je dois mettre un an a guérir au lieu de quatre mois, je suis assez fière d'avoir dépasser la limite de la douleur car le plaisir et le sentiment de plénitude que j'ai ressenti étaient beaucoup plus importants que le reste. Et surtout beaucoup plus agréables !

Dépasser ses limites lorsque on n'est pas en pleine forme est a mon avis beaucoup plus difficile que lorsqu'on est frais et dispo, car on n'a pas les mêmes ressources, mais est beaucoup plus précis sur nos limites personnelles !

La chute est une chose terrible, blessante parfois, encourageante aussi, mais la modestie personnelle ne doit pas tomber dans la sur-estimation. Vise un peu plus haut que ta limite, mais jamais trop loin ! Car effectivement les blessures surviennent à ce moment là.







(C'est la première fois que je suis sur un forum, j'ignore si ce que j'cris est bien, mais je tiens à dire une petite chose : Moi j'dis ça... J'dis rien ! )

Bonsoir Emelianne,

Merci de ta contribution à ce sujet (très intéressante soit dit en passant), mais pourrais-tu s'il te plaît te présenter et signer le réglement ?

En espérant te recroiser bientôt sur le forum...

Comment percevoir nos limites ? Il n'y a pas trente six mille réponses, à vrai dire il n'y en a qu'une, que nous avons tous cité : Être à l'écoute.
A l'écoute de son corps certes, parce que la douleur est un signal qu'il ne faut jamais prendre à la légère. C'est ainsi que l'on peut savoir si le physique est apte à l'exercice. Si vous tentez de faire le grand écart et que vous ressentez une vive douleur c'est que vos muscles ne sont pas prêts. Être à leur écoute donc, et les faire travailler progressivement.
A l'écoute de son esprit, parce que c'est lui qui rationalise l'obstacle et notre possibilité de le franchir et parce que la peur qu'il nous transmet est le signal que nous ne sommes pas prêts, dans la tête, à affronter une telle chose. Là aussi nous devons y aller progressivement.
Cela, vous l'avez tous cité, mais il manque une dernière chose. Je me souviens que Pierre avait un jour dit que l'on écrit avec trois choses : nos mains, qui tiennent le stylo, notre tête, qui organisent les mots, et notre ventre qui produit, interprète, donne les mots.
Je pense que c'est pareil pour tout, y compris dépasser nos limites. Nous devons être à l'écoute de notre ventre, de ce que nous disent notre coeur, nos tripes, notre intuition, notre instinct... Déjà parce que c'est ce qui alimente la machine (les sentiments, les émotions, l'envie, ...) mais aussi parce que sans ça, la machine ne tourne pas. Je sais que mon corps passera l'obstacle, je n'ai pas peur de l'obstacle pourtant mon intuition me dit "pas aujourd'hui". Je ne peux que l'écouter, puisque je sais que si mon ventre me dit que je ne suis pas prête à le faire maintenant, c'est que ce n'est pas le cas, pareillement que si c'est mon corps ou ma tête qui me le dit.

Ensuite, comment dépasser ces mêmes limites ?
Et bien, en travaillant chaque jour dans le respect de notre corps, de notre tête et de notre ventre. En s’obligeant, chaque jour à s'exercer, à monter plus haut, ...
Et paradoxalement (ou logiquement, les deux se valent) plus on connait ses limites plus on les dépasse, plus on les dépasse mieux on les connait....

Je pense que l'essentiel a été dit sur "dépasser ses limites". Mais au niveau physique.

Je me suis fait récemment la réflexion que nous nous sommes peut-être limité, justement, en n'accordant pas à cette expression tous les sens qu'elle pourrait revêtir.

Pierre parlait de dépasser ses limites, et nous avons entendu : dépasser les limites imposées par notre corps, pour progresser sur la voie des Marchombres. C'est très souvent ce qui ressort dans nos discussions. Mais je crois qu'on a un peu trop omis de parler d'un autre type de limites : les limites mentales.

C'est vrai, on a déjà parlé de s'ouvrir à d'autres points de vue, de vouloir pousser les réflexions plus loin... Mais là est la question : on parle d'améliorer quelque chose sur lequel on a déjà une base.

Or, une phrase lue dans la Zone du Dehors me revient en tête : "Se libérer, ne croyez surtout pas que c’est être soi-même. C’est s’inventer comme autre que soi. Autres matières : flux, fluides, flammes… Autres formes: métamorphoses. Déchirez la gangue qui scande “vous êtes ceci”, “vous êtes cela”, “vous êtes…”. Ne soyez rien : devenez sans cesse. L’intériorité est un piège. L’individu ? Une camisole. Soyez toujours pour vous-mêmes votre dehors, le dehors de toute chose."

Dans ce sens, dépasser ses limites, c'est aussi élargir son champ de vision. Repousser les barrières, non en améliorant quelque chose de déjà présent, mais en laissant entrer la nouveauté la plus absolue. Pour nourrir et enrichir notre être. Pour sentir l'euphorie de se libérer de notre "soi", d'être absolument maître de ce que l'on devient, sans cesse.

Bref. Je crois que je m'égare, et en plus j'ai du mal à réfléchir, ce soir.

Mais il me semble bien que "dépasser ses limites", ça veut aussi dire ça : ne pas se contenter d'améliorer, de peaufiner. Ca veut aussi dire repousser les barrières du connu, s'ouvrir tout aussi bien au Nouveau, au jamais imaginé. C'est se surprendre soi-même par ses idées. C'est parvenir à être en-dehors de soi.

Pour prendre un exemple concret : quand j'écris, j'ai parfois l'impression de répéter toujours les mêmes métaphores, d'utiliser toujours les mêmes artifices stylistiques... Oui, bien sûr, c'est "mon style"... Mais est-ce vraiment épanouissant ? Je suis tellement heureuse, je me sens tellement plus... je ne sais trop comment dire, mais lorsque je parviens à m'étonner moi-même en écrivant, j'en retire une satisfaction gigantesque.

Voilà.

C'est hyper destructuré comme post, j'en conviens, et j'en suis désolée.

Vous aurez peut-être quand même des réactions ;) .

Non moi je trouve ça parfaitement clair et je suis pleinement d'accord avec toi. Seulement, il manque le mode d'emploi. Je ne dis pas que tu dois avoir la réponse mais je dis qu'en général il est difficile d'avoir la réponse à cette question. J'ai bien un fil.

Dans Les Fourmis de Bernard Werber, il y a des énigmes qui nous poussent à réfléchir autrement que ce qu'on a l'habitude. A sortir de notre système habituel de pensée. Je trouve ça vraiment extra. Mais bon une fois qu'on a résolu ces devinettes, on sait juste que notre pensée est conditionnée et qu'il existe d'autres façons de penser mais cela nous donne pas la recette pour les atteindre.

Autre chose, chaque langue induit une représentation du monde particulière et influe également sur notre façon de penser. Comment se débarrasser des limites imposées par notre langue maternelle ? Appréhender de nouveaux concepts dont on ignore parfois l'existence ?

Se renouveler, s'ouvrir, découvrir... plus difficile que de dépasser des limites visibles et identifiables car ces limites là justement sont inconscientes, invisibles. Il faut buter dessus pour se rendre compte de leur existence. A moins que l'un de vous arrive à les deviner ?

Tout d'abord... Je n'ai quasi rien lu de la conversation, excusez moi si je répète ce qui a déjà été dit.
Le but, ce n'est pas vraiment franchir les limites, ses limites. On peut se le permettre, cependant, à une seule condition: Se connaitre, à la perfection, et connaitre ses capacités ( aussi bien mentales que physiques)
Après, on peut franchir les limites qu'on se dresse, mais c'est autre chose.
Je dirais... Qu'il faut tenter, toujours, de se surpasser, atteindre la limite... et si possible la franchir. Peu importe que tu tombes si tu la franchis ( enfin, va pas te tuer non plus u.u) au moins tu l'auras dépassée! Ou alors tu connaîtras son seuil: c'est comme ça qu'on perçoit ses propres limites: En venant se frotter à la limite de ses limites ( Waaa! Quelle phrase!!). Il faut bien te dire ensuite que la franchir n'est pas aisé, qu'il y aura surement une retombée, que ce ne sera pas sans douleur. Jamais. Franchir une limite n'est pas anodin, que ce soit de son corps ou de son esprit. Ça peut même être une déchirure totale. Mais si ça te fais progresser, pourquoi pas?

Je sais, c'est pas très clair et j'en suis désolée.

Lu'